Les smart grids sont une base nécessaire pour les smart cities

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SMART GRID

Où en est le développement des smart grids et des smart cities en France ? GreenUnivers fait le point sur l’avancée de ces deux grands chantiers avec Nouredine Hadjsaid, professeur à Grenoble INP, président du conseil scientifique de l’association professionnelle Think Smartgrids et du 1er Forum international « SG4SC : Smart Grids pour les Smart Cities » dont l’objectif est d’évoquer le rôle pivot que peuvent jouer les smart grids dans le développement des smart cities, qui se tiendra du 16 au 18 octobre, à Paris.

GreenUnivers : Les projets « smart » sont nombreux et hétérogènes en France. Difficile de s’y retrouver et, surtout, de savoir où nous en sommes réellement dans cette profusion. Quelle est votre appréciation de la situation ?

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Nouredine Hadjsaid (DR)

Nouredine Hadjsaid : Tout d’abord, distinguons deux grandes typologies de projets. Les projets smart grids visent à améliorer l’efficacité et la flexibilité des réseaux (électriques) dans un contexte de propagation des énergies renouvelables, intermittentes et décentralisées, conjuguée à la volonté d’aller vers des consommations d’énergie plus intelligentes et plus sobres en carbone. Les applications couvrent toute la chaîne de valeur, du producteur d’électricité au consommateur final en passant par les gestionnaires de réseau, les opérateurs d’équilibre, etc. Mais globalement, les choses sont assez claires en France, on connaît les objectifs – au moins en termes de mix énergétique – et les acteurs coopèrent au sein d’équipes telles que l’association Think Smartgrids ou Réseaux Électriques Intelligents – Smartgrids France. Cette reconfiguration du système énergétique pour intégrer encore plus d’intelligence coïncide avec la nécessaire rénovation des infrastructures d’énergie, qui datent des années 70-80. Nous entrons là dans un nouveau cycle d’investissements.

Le concept smart city est lui à la fois lié à des problématiques plus locales que les smart grids d’un point de vue géographique mais plus transversales d’un point de vue sectoriel. Il s’agit, en effet, de penser les enjeux actuels et futurs des villes – 70% de la population mondiale vivra dans les villes à l’horizon 2050 – de manière intégrée : énergie-mobilité-habitat-déchets-qualité de l’air, par exemple. Cela revient à avoir une vision « système » plus à même d’atteindre ces objectifs « globaux » de durabilité, de confort et de résilience, plutôt que de les penser en « silos » et sans coordination… En théorie les smart cities nécessitent donc une planification globale qui permette de relier les acteurs/secteurs entre eux et d’intégrer leur transformation dans un tout optimisé. Dans la réalité, les expérimentations ne portent que sur un ou deux aspects de la smart city : utilisation des TIC pour le monitoring des émissions de CO2 ou du trafic, interconnexion entre transports (électrique) et production d’énergie (renouvelable), par exemple. Les objectifs et les enjeux sont en outre différents d’une ville à l’autre. C’est pour cela qu’il y a cette impression d’hétérogénéité et dans les faits, on se retrouve avec des briques mais pas de vision-système.

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