De Brest –
Hier lointain et hypothétique, l’éolien flottant a pris de l’épaisseur en quelques années, passant plutôt rapidement de la R&D à des projets de fermes multi-turbines dont la concrétisation est bien avancée. La France est bien positionnée dans cette aventure mondiale. Mais la question de la bancabilité demeure et la baisse des coûts est impérative.
C’est une petite communauté – 300 visiteurs – mais très internationale qui se réunit à Brest (Finistère) cette semaine pour la première édition du Floating Wind Power (FWP) Atlantic Forum, dédié au développement industriel de l’éolien flottant. Pendant trois jours, des intervenant américains, portugais, japonais ou taïwanais vont en dessiner les perspectives mondiales mais aussi – déjà – partager les premiers retours d’expériences. Hier, mercredi 12 octobre, c’est Yvan Faucheux, directeur du programme énergie & économie circulaire du Commissariat Général à l’investissement qui a clôturé la première journée en résumant ainsi un sentiment largement partagé : « En à peine deux ans, l’éolien flottant s’est énormément rapproché du marché ».
95 MW dans le pipe en Écosse
De fait, même si ce ne sont encore que des prototypes solitaires qui flottent/flottaient au large des côtés norvégiennes (Hywind, 2009), portugaises (Windfloat, 2011), japonaises (Fukushima, 2013) ou américaines (VolturnUS, 2014), le nombre croissant de projets, de pays et d’acteurs engagés témoigne d’une vraie montée en puissance.
En Écosse, la ferme pilote de Hywind (5 turbines Siemens de 6 MW) devrait entrer en construction d’ici fin 2017 pour une mise en service en 2019. « Par ailleurs, quelque 95 MW de projets d’éolien flottant sont désormais dans le pipe », indique Simon Wallace, en charge des renouvelables au Scottish Development International. Au Portugal, le projet Windfloat a sélectionné les turbines 8 MW de Vestas pour sa ferme pré-commerciale de 24 MW attendue en 2018 : « le processus de due diligence est en cours pour un bouclage financier imminent », indique Tiago Duarte, d’EDP. Récemment entré dans la course, Taïwan nourrit également de grandes ambitions, assure Christophe Lai, directeur du service économique et commercial du bureau de représentation de Taipei en France. Enfin, un projet géant d’éolien flottant émerge aux Etats-Unis.
#fwpatlantic : énorme potentiel de Taïwan sur le flottant grâce à vents importants et profondeurs des fonds, pour remplacer le nucléaire ! pic.twitter.com/SekgGpzyxc
— marie_guiot (@marie_guiot) 12 octobre 2016
En France : 50 MW validés, bientôt plus
La France s’en tire bien avec des acteurs déjà en route pour l’international : DCNS est partenaire du projet américain VolturnUS (2 x 6 MW), Idéol va construire deux démonstrateurs au Japon et a signé un partenariat avec local China Steel Corporation (CSC) à Taïwan ; Taïwan où Eolfi indique développer pas moins de 2 GW de projets (4 x 500 MW).
Repère : Eolfi se convertit à l’éolien offshore – Mai 2014 |
Mais surtout, ...
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