La PPE enfin publiée au Journal Officiel

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journal_officielCette fois, c’est bon : avec près de dix mois de retard, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) a été publiée ce matin sous la forme d’un décret paru au Journal Officiel (voir ci-dessous).

Ce texte constitue la feuille de route fixant l’évolution des différentes énergies (EnR, pétrole, nucléaire…) qui permettra à la France de se mettre en phase avec les grands objectifs de la loi sur la transition énergétique : [am4show have=’g1;g2;g4′ user_error=’Please_Upgrade’ guest_error=’Please_Subscribe’]quatre fois moins d’émissions de gaz à effet de serre en 2050 (par rapport à 1990), deux fois moins d’énergie consommée, 32% de renouvelables en 2030 et moins 30% de fossiles dans le mix énergétique à la même échéance. Le tout assorti d’une baisse à 50% de la part de l’électricité d’origine nucléaire à l’horizon 2025.

La planification porte sur deux périodes successives, 2016-2018 et 2019-2023. La PPE est extrêmement laconique sur le volet nucléaire (pas de précisions sur le nombre de réacteurs à fermer…) mais elle confirme le volontarisme pour les renouvelables.

Le SER et FEE applaudissent, malgré un bémol

Les organisations professionnelles se sont réjouies de cette publication. Pour Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), « ce texte est un gage précieux de visibilité pour nos filières ; leur montée en puissance est désormais finement programmée. Je salue le signal de volontarisme très important donné aux investisseurs et aux industriels à la veille de l’examen de textes importants sur les énergies renouvelables et le marché de l’énergie au niveau européen. »

De son côté, France Energie Eolienne (FEE) estime par la voie de son président Olivier Perot que « le décret relatif à la PPE grave dans le marbre des objectifs ambitieux et inédits pour l’éolien terrestre, en assurant une visibilité et des perspectives de développement réelles aux entreprises de la filière”. Mais il apporte un sérieux bémol sur l’éolien en mer : “[…] les objectifs en la matière restent flous, tant en termes de volume que de phasage calendaire précis. Sur ce plan, la PPE n’apporte pas la visibilité suffisante à la filière pour permettre un développement satisfaisant des investissements et des emplois » conclut-il. L’objectif du Grenelle de l’environnement de 6 GW en 2020 a en effet été revu à la baisse : la France vise désormais 3 GW en 2023, voire jusqu’à 3 GW de plus en fonction des retours d’expérience, des prix et de la concertation sur les zones propices.

  • Principaux objectifs fixés par filière

Eolien terrestre

 Echéance Puissance installée
31 décembre 2018 15 000 MW
31 décembre 2023 Option basse : 21 800 MW
Option haute : 26 000 MW

Energie solaire

Puissance installée
31 décembre 2018 10 200 MW
31 décembre 2023 Option basse : 18 200 MW
Option haute : 20 200 MW

Eolien offshore posé

Puissance installée Projets engagés
31 décembre 2018 500 MW Entre 500 et 3 000 MW de plus, en fonction des concertations sur les zones propices, du retour d’expérience de la mise en œuvre des premiers projets et sous condition de prix
31 décembre 2023 3 000 MW

Energies marines (éolien flottant, hydrolien, etc.)

Puissance installée Projets engagés
31 décembre 2023 100 MW Entre 200 et 2000 MW de plus, en fonction du retour d’expérience des fermes pilotes et sous condition de prix

Méthanisation

Puissance installée
31 décembre 2018 137 MW
31 décembre 2023 Option basse : 237 MW
Option haute : 300 MW

Bois-énergie

Puissance installée
31 décembre 2018 540 MW
31 décembre 2023 Option basse : 790 MW
Option haute : 1040 MW

Géothermie électrique

Puissance installée
31 décembre 2018 8 MW
31 décembre 2023 53 MW

 

  • Consulter le décret sur la PPE paru au Journal Officiel du 28 octobre 2016 (ou ici en PDF)

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