PV chinois : les mesures anti-dumping prolongées de 15 mois, au moins

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Flicker / Jason L. Parks
(Crédit : Flickr/Jason L. Parks)

Après avoir tardé à réagir, en 2010-2011, lorsque la concurrence asiatique décimait ses fabricants de panneaux solaires, l’Union européenne refuse désormais de baisser la garde et s’engage dans une énième enquête à l’encontre des industriels chinois. Une enquête est déjà en cours depuis cet été pour épingler ceux qui détournent l’accord sino-européen conclu en août 2013. Et le week-end dernier, la Commission a annoncé le lancement d’une nouvelle investigation sur la prolongation des mesures de rétorsions frappant les industriels chinois.

Un risque de retour du préjudice

Bruxelles accède donc à la demande d’EU ProSun d’examiner la possibilité de prolonger les mesures en vigueur depuis deux ans : à savoir l’application de taxes anti-dumping et anti-subventionnement d’un taux moyen de 47,7% contre une cinquantaine d’entreprises ayant refusé l’accord à l’amiable. Quatre d’entre elles en ont, par ailleurs, était exclues après avoir été convaincues de détournement massif.

Selon l’association professionnelle, menée par le fabricant de modules allemand SolarWorld, l’interruption des mesures compensatoires conduirait à la réapparition du préjudice causé à l’industrie européenne. De son côté, Bruxelles note déjà une « recrudescence des importations à des prix subventionnés en provenance [de Chine] » et concède « qu’en cas d’expiration des mesures, les importations […] risquent d’augmenter en raison de l’existence de capacités inutilisées en République populaire de Chine, parce que le marché de l’Union demeure attractif en termes de volume et parce que d’autres pays tiers ont pris des mesures de défense commerciale ».

Sans préjuger du résultat de cette investigation, le simple fait de la lancer entraîne la prolongation, pour 15 mois, des mesures de protection. Le résultat est attendue pour mars 2017.

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