Les routes françaises vont prendre le soleil

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Colas Route Solaire
(Crédit : Colas)

“Faire de la route un axe de transport mais également une source de production d’énergie propre et renouvelable sans consommation d’espace supplémentaire”, tel est l’objet du nouveau plan national “routes à énergie positive”annoncé par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal à la Cop21.

1000 km de routes solaires en cinq ans ?

Le bitume hexagonal est désormais un axe de développement de l’écomobilité promue par le gouvernement. Le plan annoncé par Ségolène Royal se déclinera en plusieurs phases avec pour principal objectif de développer 1 000 km de route solaire en cinq ans. Un nouveau cadre réglementaire relatif au déploiement de ces routes doit d’ailleurs être défini d’ici le printemps 2016 afin de permettre leur expérimentation puis leur généralisation sur le réseau de l’État. L’appel à projets “route du futur”, lancé à l’été 2015 par l’Ademe, devra également permettre d’identifier des acteurs et des projets prometteurs.

Des routes récupératrices de chaleur

D’ici 2017, il s’agira également de réaliser un démonstrateur de route récupératrice de chaleur, “en s’appuyant sur la convention entre le ministère, l’Institut français des sciences et technologies des transports, le conseil départemental de Seine-et-Marne et l’industrie routière”, précise la ministre.

En ce moment, au Bourget, l’entreprise Colas expose justement son concept de route solaire, Wattway, co-développée avec l’Institut de l’énergie solaire (Ines) et prêt à être industrialisé. La société NTO aux Pays-Bas et la start-up Solar Roadways aux Etats-Unis avaient ouvert la voie, chacune avec leur propre dalle de béton. La première expérimente depuis un an la piste cyclable solaire SolaRoad, longue de 70 mètres, à Kromennie près d’Amsterdam.

Un véhicule électrique à moins de 7 000€ ? 

Jeudi 3 décembre au Bourget, Ségolène Royal a également lancé un appel à projets mondial portant sur la conception, le développement et la commercialisation d’une voiture électrique à moins de 7 000€. La France devrait y contribuer à hauteur de 2 M€ via le Fonds français pour l’environnement mondial créé en 1994. “J’en appelle à la mobilisation des industriels pour qu’ils fassent des accords et développent de meilleures technologies dans ce domaine”, a indiqué la ministre, évoquant les axes prioritaires d’amélioration que sont l’allègement des voitures, l’accroissement de l’autonomie et l’accélération des processus de recharge.

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