Cleantech Open France : huit start-up à suivre de près

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(Crédit : Plume Labs)
(Crédit : Plume Labs)

L’édition 2015 du concours Cleantech Open France, lancée en avril, a ses lauréats depuis ce mardi 13 octobre : huit entreprises innovantes, distinguées sur des critères d’innovation, de durabilité, d’emplois et surtout de création de valeur dans leurs filières.

Plume Labs met l’open data au service de la qualité de l’air

Le vainqueur est Plume Labs, start-up parisienne fondée en juin 2014 par Romain Lacombe, PDG, et David Lissmyr. Son domaine ? La création d’outils informatiques informant les citadins sur l’air qu’ils respirent. Son appli iOS et Androïd gratuite, baptisée Plume, jauge en temps réel la qualité de l’air urbain.

“Running et vélo : ne pas forcer”, “sortir bébé : faites attention”, “terrasse : pas idéal”, annonce le site web de Plume Labs en ce mardi 13 octobre. La jeune pousse a d’abord développé un site, avant de lancer en mai 2015 une appli, établissant aussi des prévisions pour les prochaines 24 heures. “Le produit développé est basé sur l’intégration de technologies de pointe dans un objet et sa connexion à une plate-forme de données massives (Big Data) via un lien bluetooth avec un smartphone”, résume un communiqué.

Pour prodiguer ses courts conseils à l’allure amicale, la start-up s’appuie sur son Plume Air Cloud. Cette plateforme agrège et retraite les données ouvertes de pollution de l’air, telles que celles fournies par AirParif dans le cas de Paris. Plume Labs informe ainsi sur les quantités de dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules fines (PM2.5 et PM10), qu’elle synthétise dans son Plume air quality index. Ce dispositif concerne pour l’instant 150 villes, dont 20 françaises.

L’entreprise s’est déjà distinguée dans l’univers des start-up : outre une incubation chez Agoranov et un prêt d’amorçage de Bpifrance, Plume Labs a été plusieurs fois récompensée. Elle a par exemple gagné un prix suite à l’appel à démonstrations sur le traitement de données liées au climat, dans le cadre de la 6e plénière de la Research Data Alliance (RDA).

Plume Labs participera à la finale européenne de Climate-KIC, à Birmingham (Angleterre) le 29 octobre, de même que Nénufar, lauréat du Climate-KIC France 2015, et représentera la France lors de la finale internationale du Cleantech Open, dans la Silicon Valley (Californie) le 19 novembre.

Sept autres lauréats

– Glowee a conçu un éclairage par bioluminescence. Il s’agit d’une réaction chimique régie par un gène, qui permet à certains organismes vivants de produire de la lumière, et dont sont capables 90% des organismes marins. Le tout sans électricité ni raccordement, avec des émissions de CO2 très réduites. Cette technologie est fabriquée à partir d’une coque transparente en résine organique, entièrement personnalisable, à l’intérieur de laquelle sont injectés une solution bactérienne et des nutriments. Ses débouchés ? Ils sont variés, des espaces publics aux réserves naturelles en passant par les transports et la signalétique. En octobre, Glowee a notamment remporté le Concours national de la création d’entreprise durable. La start-up a levé plus de 41 000€ en juin 2015 via la plate-forme de financement participatif Ulule.

– GreenCreative, fondée en 2010, commercialise des solutions de traitement des déchets. A savoir, Flexidry – unité modulaire de déconditionnement des rebuts de production ou d’invendus – et R3D3, une poubelle intelligente pour espaces publics qui trie et compacte automatiquement les canettes, bouteilles et gobelets.

cleantech open france

– Optimum Tracker, créée en 2010, conçoit, développe et commercialise des trackers solaires. Ce support, en suivant la course du soleil, permet de rendre plus performantes les centrales photovoltaïques au sol. Avec un gain de production d’énergie allant jusqu’à +40% par rapport aux centrales fixes.

– Boostherm propose des technologies de récupération de la chaleur perdue des systèmes frigorifiques. Celles-ci, destinées aux secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et de la transformation et distribution alimentaire, valorisent la chaleur sous forme d’eau chaude sanitaire ou d’eau de chauffage.

– Ipsiis (Innovative Processes for Sustainable Inspiring Insulation Solutions), fondée il y a tout juste un an, parie sur les matériaux isolants, réfractaires et incombustibles. Les mousses minérales naturelles produites par Ipsiis participent d’une logique d’économie circulaire, elles sont fabriquées à partir de déchets ou de coproduits de la filière bâtiment (tuiles, ardoises, verre).

– Lookies se connecte à des sources de données ouvertes ou fermées (GTB, compteurs électriques, flux de personnes, etc.) d’un parc de bâtiments et les fusionne en une interface. Le but  ? Mettre en place une solution de collecte à distance de données énergétiques et détecter les sources d’économies d’énergies, grâce à un moteur algorithmique.

– Tallano Technologies a été récompensée pour sa turbine d’aspiration de particules. Sa solution permet la collecte à la source des particules émises par les systèmes de freinage des véhicules de transports.

Voici donc huit jeunes entreprises à suivre de près. En 2014, le vainqueur était Ynsect, spécialisé dans les technologies de production à grande échelle d’insectes et de leur transformation en produits d’intérêt pour la nutrition, animale et humaine, et la chimie verte. Depuis, la start-up poursuit sa route avec succès.

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