La Commission européenne a infligé mercredi des amendes pour un montant de 302 millions d’euros à 11 producteurs de câbles électriques sous-marins coupables d’entente. Les français Nexans et Silec (ex-Safran) écopent respectivement de 70 et 8,5 millions d’euros d’amende. Prysmian est le plus sévèrement puni, avec plus de 100 millions d’euros d’amende. ABB a bénéficié d’une immunité totale pour avoir révéler l’existence de l’entente à la Commission.
Le cartel réunissait six producteurs européens (ABB, Brugg, Nexans, NKT, Silec, Prysmian), trois producteurs japonais (J-Power Systems, Viscas, Exsym) et deux producteurs coréens (LS Cable, Taihan). « A partir de 1999 et pendant près de dix ans, ces sociétés se sont partagées les marchés et réparti les clients à une échelle quasi-mondiale », indique la Commission européenne qui s’est saisi de l’affaire en 2009.
Une partie du dispositif consistait à se répartir les projets d’infrastructures liés aux énergies renouvelables, tels que des parcs éoliens en mer. « Chaque fois que des sociétés japonaises et coréennes recevaient des demandes de clients européens, ils en informaient leurs homologues européens et renonçaient à soumissionner. Afin de réussir la répartition des projets, les membres de l’entente s’accordaient également sur le niveau des prix à appliquer ou échangeaient des informations sur les offres de prix pour s’assurer que le fournisseur de câbles électriques désigné proposerait le prix le plus bas », explique Bruxelles.
- La liste détaillée des amendes :