Le n°3 français de l’eau est à la recherche d’un nouveau président exécutif, au lendemain de la démission surprise d’Olivier Brousse, qui occupait le poste depuis à peine un an. Jérôme Conte, un ancien de Veolia entré au conseil de surveillance en août dernier, assure l’intérim en attendant que le comité de nomination désigne un successeur.
Départ houleux
Officiellement, Olivier Brousse quitte la Saur après avoir reçu une offre professionnelle outre-Manche. La rumeur d’un “débarquage” par le groupement de banques créancières qui a sauvé l’entreprise il y a six mois n’en reste pas moins tenace.
Selon L’Usine Nouvelle, Olivier Brousse avait été maintenu à son poste par les nouveaux actionnaires dans le but de rassurer les 13 000 salariés de la Saur. Le groupe, au bord du dépôt de bilan, a été sauvé en juillet par un groupement de banques, dont BNP Paribas, Natixis et Royal Bank of Scotland, moyennant un plan d’économies sévère. S’il ne passe pas officiellement par des licenciements, il implique toutefois de nombreux départs non remplacés, dénoncés par les syndicats.
Siège éjectable
Sorti du giron de Bouygues en 2007, la Saur peine à retrouver la stabilité depuis l’échec du rapprochement avec Séché Environnement, spécialiste des déchets. Suite au départ de Joël Séché (également PDG du groupe éponyme) en mai 2012, la présidence de la Saur est passée aux mains de Michel Bleitrach (ex-Keolis), débarqué à son tour en février 2013 avant qu’Olivier Brousse ne reprenne le flambeau.