Les actionnaires du fabricant allemand de panneaux photovoltaïques ont approuvé à la quasi unanimité un plan de sauvetage qui se traduit par une forte dilution de leurs propres parts au capital afin d’accueillir Qatar Solar, une filiale de la Qatar Foundation.
35 millions d’euros grâce à Qatar Solar
Annoncée en juin, l’entrée du Qatar au capital de SolarWorld représentait la dernière chance pour l’entreprise, très affaiblie par la concurrence internationale, d’éviter la faillite. Le fabricant a obtenu en début de semaine l’accord de ses créanciers pour restructurer sa dette et son capital : 55% de sa dette seront ainsi convertis en nouvelles actions. La dette de l’entreprise passe ainsi de 900 à 400 millions d’euros.
Les actionnaires réunis en assemblée générale extraordinaire ont validé la restructuration à 99,1% ainsi que l’entrée des Qataris au capital de SolarWorld, même si le plan comprend également une forte réduction du capital entraînant la dilution de leur participation : pour 150 actions détenues il ne leur en restera qu’une seule.
Après cette réduction, Qatar Solar alimentera une nouvelle augmentation de capital de 35 millions d’euros qui lui permettra de détenir 29% des parts, tandis que le fondateur et patron de la société, Frank Asbeck, prendra 19,5%. Les anciens actionnaires n’auront plus à terme que 5% du capital.
Les activités solaires de Bosch comme relais de croissance ?
L’ancien numéro 1 allemand du solaire espère repartir de l’avant et redevenir profitable à l’horizon 2014-2015. La société, qui réunissait en pleine croissance 3 500 collaborateurs, emploie actuellement 2 600 personnes en Allemagne et aux États-Unis.
En avril dernier, Frank Asbeck avait créé la surprise en annonçant son intention de racheter « des parties » de l’activité de production de son compatriote Bosch, sorti du solaire en mars. A l’époque, l’annonce avait semblé irréaliste vu les comptes de SolarWorld, mais le scénario redevient plausible grâce au soutien des Qataris, qui pourrait lui accorder un prêt supplémentaire de 50 millions d’euros. Le fabricant pourrait alors compter sur le savoir-faire développé par Bosch pour sortir la tête de l’eau.