Fondations Capital prend le contrôle de Sepur (gestion des déchets)

Print Friendly, PDF & Email

Pour devenir une alternative nationale aux deux géants de la propreté urbaine, Veolia et Sita, Sepur, deuxième opérateur du secteur en Île-de-France, ouvre son capital au fonds Fondations Capital. Le fondateur, Hervé Matuszewski, garde 40% du capital et devient président du conseil de surveillance, tandis que Fondations Capital prend 60%  pour un investissement qui valorise la société à 124 M€.

Le secteur des déchets a connu récemment une série de fusions-acquisitions, mais qui se sont concentrées sur le recyclage et n’avaient jusqu’ici guère touché, comme c’est le cas pour Sepur, la collecte et le tri.  Parmi les dernières opérations, Delta Recyclage qui a changé d’actionnariat, une fusion a créé un nouvel acteur du traitement des déchets, Alliance Environnement, et Pascal Secula a fait un doublé.

Entreprise familiale de 2000 salariés fondée en 1965, Sepur a vu son chiffre d’affaires progresser de 10% par an sur les dix dernières années, passant de 54 M€ en 2001 à 148 M€ en 2011. Fondations Capital espère que sur les 5 prochaines années la société pourra se rapprocher de ce rythme, tout en investissant dans l’innovation et en procédant à des acquisitions.

L’opération a été financée en partie par un crédit bancaire fourni par BNP-Paribas, Banque Populaire et Bred. Fondations Capital précise que l’endettement financier bancaire net s’élève à environ 37 M€ après l’opération.

Ambitions nationales pour l’entreprise francilienne

Spécialiste de la collecte des ordures ménagères et des déchets industriels et des services de propreté urbaine, Sepur possède deux sites de tri (carton, métal, plastique) mais n’effectue aucune activité de traitement (sauf déchets végétaux pour le compostage). Xavier Marin, président de Fondations Capital, a affirmé lors d’une conférence de presse que “si le traitement des déchets est un développement possible, il n’est pas d’actualité pour le moment”.

Présente sur la région francilienne, Sepur ambitionne désormais de se déployer au niveau national en répondant aux appels d’offres lancés par des collectivités locales, et en effectuant des acquisitions. Un premier rapprochement avec une société bretonne n’a pas abouti, mais des dialogues avec “deux acteurs bien ciblés” seraient en cours, selon Xavier Marin. L’entreprisse prévoit aussi d’investir dans l’innovation, qui se traduira notamment par la mécanisation et l’optimisation de leurs centres de tri.

Fondations Capital, 300 M€ sous gestion

Hervé Matuszewski explique le rapprochement avec Fondations Capital par une volonté d’assurer l’indépendance et le développement de sa société. “J’arrive à la fin de ma carrière professionnelle, et je souhaite que Sepur continue sa croissance en dehors de la région Île-de-France”.

Fondations Capital dispose d’environ 300 M€ de capital sous gestion. Le fonds français investi dans des sociétés françaises de taille intermédiaire et Sepur est son deuxième investissement de l’année. “Tout développement dans l’environnement, explique son président Xavier Marin, nous le réaliserons à travers Sepur”.

Depuis 2010, Fondations Capital a investi en quatre sociétés, avec Sepur : Alkem, fabricant de produits préfabriqués en béton, la chaîne de restaurants Courtepaille et Buffet Groupe, facteur et distributeur d’instruments de musique.

Article précédentNucléaire + EnR, le cocktail énergie du gouvernement britannique
Article suivantLe fonds Marguerite bon client d’EDF EN (Premium)