L’éolien à la parité réseau, mais l’avenir est menacé (SER)

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SER (DR)

C’est acquis : l’éolien terrestre est à la parité réseau dans l’Hexagone. Autrement dit, le coût moyen de l’énergie produite (calculé en €/MWh) tourne autour des prix de l’électricité sur le marché de gros. C’est le Syndicat des énergies renouvelables (SER) qui l’affirme dans une note spéciale sur l’éolien – fortement imprégnée de lobbying – publiée à quelques jours de l’élection présidentielle.

“Le coût du MWh électrique d’origine éolienne est aujourd’hui de l’ordre de 69 €/MWh. À comparer aux 54,6 €/MWh constatés sur les marchés de l’électricité en moyenne ou bien encore aux 70 à 90€/MWh annoncés pour l’EPR de Flamanville”, assène le SER.

Le syndicat propose aussi un plan ambitieux pour la filière, avec comme objectif 40 GW de puissance à terre et 15 GW en mer à l’horizon 2030. Contre près de 7 GW terrestre aujourd’hui et aucune puissance offshore (mais 1,9 GW de projets officiellement engagés).

Les objectifs du Grenelle dans les clous ?

Il est temps de réformer le marché, prévient le SER, qui milite pour une planification unique (au lieu des schémas régionaux et des zones de développement éolien), une autorisation unifiée et des recours limités, en vue notamment de réduire le temps de développement d’un parc (huit ans en France, contre quatre dans le reste de l’Europe). La carotte est claire : 60.000 emplois dans la filière en 2020, 100.000 en 2030, contre 11.000 en 2011.

Aujourd’hui, la dynamique est négative, notent les professionnels : le rythme de construction des éoliennes terrestres est en nette décélération, fragilisant l’objectif des 19 GW prévus en 2020 par le Grenelle. Et sur l’offshore, ils craignent que seuls 4 GW voient le jour d’ici à 2020, contre 6 GW annoncés par l’Etat.

Pour aller plus loin, la note du SER : Ambition Eolien 2012 – SER (avril 2012) (PDF)

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