La filière bâtiment vert se fédère pour accélérer son développement

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Le plan Bâtiment Grenelle n’a pas atteint en 2011 son rythme de croisière pour cause essentiellement de crise financière et de restrictions budgétaires, selon le constat même de son président Philippe Pelletier. 2012 permettra-t-elle d’accélérer grâce au réseau Plates-Formes Bâtiment-Energie Grenelle, lancé ce matin à Paris ? En tout cas, cette nouvelle initiative, soutenue par l’Ademe et Oséo, doit permettre de mieux structurer la filière et de développer les entreprises concernées par le plan.

La France s’est fixée comme objectif de réduire la consommation d’énergie du parc de bâtiments existants d’au moins 38 % à l’horizon 2020. Pour y parvenir, le plan prévoit que 400 000 logements soient rénovés chaque année à partir de 2013, ce qui nécessite de coordonner une filière très atomisée.

Le nouveau réseau, qui regroupe 10 plates-formes régionales et qui se rajoute à d’autres initiatives comme le réseau inter-clusters, doit permettre aux TPE et PME de tisser des liens avec d’autres acteurs (laboratoires, pôles d’innovation…) et d’accéder à l’ensemble des dispositifs de soutien de l’Etat.

“Nos apportons des services aux entreprises qui innovent mais ne savent pas toujours à qui s’adresser pour valider leur technologie”, explique Blaise Dupre, directeur général de la plate-forme Construction Durable & Eco-Matériaux (CODEM) en Picardie. “Nous les conseillons, les mettons en contact avec des partenaires en amont et en aval et notre soutien peut les aider auprès d’organismes publics comme Oséo”, poursuit-il.

Créer un guichet unique par région

Si la vocation des plates-formes est de devenir des guichets uniques sur un territoire s’adressant à tous les acteurs concernés (artisans, entreprises, organismes de formation…), chacune travaille sur une thématique particulière et complémentaire : éco-matériaux, efficacité énergétique, bâtiments à énergie positive… Et autour de 4 missions : la valorisation de bonnes pratiques, la création et le développement d’entreprises, la formation et le transfert de la recherche et du développement.

Ce  nouveau dispositif doit permettre de coordonner les métiers du secteur et les recherches sur les matériaux en développement tout en assurant leur viabilité économique. “Tout n’est pas qu’une question d’innovation, il faut aussi trouver le modèle économique qui permettra de les déployer, ce qui nécessite  aussi une formation spécifique déclinée sur chaque métier du bâtiment”, explique Sandra Veyret, animatrice du Pôle Innovations Constructives de la plate-forme Astus-Construction. Elle rejoint ainsi les propos de Bertrand Delcambre, président du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTP), qui parle d’une “transformation profonde des règles de l’art” dans le secteur du bâtiment.

Pour en savoir plus Signature de la charte d’engagement des Plates-formes Bâtiment-Energie Grenelle

 

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