Creadev change le patron de Voltalia

Print Friendly, PDF & Email

Quatre mois après sa prise de contrôle par la galaxie Mulliez, le producteur d’énergies renouvelables Voltalia voit son fondateur et PDG Robert Dardanne démissionner de ses fonctions pour laisser la place à Sébastien Clerc, nommé nouveau DG de l’entreprise par le conseil d’administration. Robert Dardanne, actionnaire minoritaire, reste néanmoins administrateur “pour accompagner cette transition”, explique un communiqué. La fonction de présidence sera assurée par Creadev, holding d’investissement de la famille Mulliez.

Les nouveaux actionnaires majoritaires se lancent dans une réorganisation de l’entreprise, appelée officiellement “plan de redéploiement”. Au programme : accélération des réformes de structure, refonte de l’organisation, amélioration (déjà engagée) de la gestion et plus grande sélection au sein d’un large portefeuille de projets en développement. La société confirme parallèlement son projet d’augmentation de capital, annoncé en juillet, sans donner plus de détails pour le moment.

Mener la conduite du changement

Diplômé de Sciences Po et de l’Université de Paris X, Sébastien Clerc a occupé plusieurs postes de direction dans le secteur bancaire, avec une spécialisation sur les infrastructures, notamment les énergies renouvelables depuis près de 20 ans. Agé de 47 ans, il dispose “d’une expérience avérée dans la conduite du changement et dans la création et le développement d’entreprises“, note Voltalia.

Après un passage au Crédit Lyonnais en Amérique du nord, il revient en France en 1999 chez Ixis, alors filiale de la Caisse des Dépôts. Dès 2007, il fut l’un des acteurs de la fusion entre Ixis et Natexis et a participé au rapprochement des équipes de financement de projets des deux banques. En 2000-2011, Sébastien Clerc a été président de Natixis Environnement & Infrastructures (anciennement Ixis Environnement & Infrastructures). Il dirigeait aussi depuis deux ans Natixis Alternative Assets.

En difficulté sur le solaire en France, comme la plupart des acteurs de la filière, Voltalia a vu son projet phare (96 MW) à La Barben bloqué par le moratoire. La société est aussi positionnée sur l’éolien, l’hydroélectricité et la biomasse, avec des implantations au Brésil et en Grèce à côté de l’Hexagone. Voltalia n’était pas joignable pour commenter les changements de gouvernance au sein de l’entreprise et les évolutions du projet de La Barben.

Article précédentEconomie verte : Défier la crise et oser le long terme (Euler Hermes)
Article suivantSoitec lance son usine solaire en Californie et trouve un partenaire (Premium)