Transport écologique : oui, mais pas tout de suite !

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Une station Autolib'

A quinze jours du lancement d’Autolib’, le service d’autopartage de voitures électriques de Paris, voilà une enquête qui peut laisser dubitatif sur le futur succès de ce dispositif : si 57 % des Français sont persuadés qu’ils se déplaceront davantage d’ici à 2030, une courte majorité compte privilégier un véhicule personnel plutôt qu’un véhicule partagé, selon le baromètre 2011 de l’opinion des Français sur la mobilité durable, réalisé par Harris Interactive (*). Un choix dicté essentiellement par un souci d’efficacité : les personnes sondées trouvent plus pratique d’utiliser leur voiture individuelle.

Heureusement, même si la voiture personnelle va rester prédominante dans les 20 ans à venir, l’enquête montre deux points positifs pour le transport « vert » : 88 % des Français déclarent pratiquer l’écoconduite et, en termes d’évolution de la voiture, 56 % privilégient la réduction de son impact écologique devant son coût d’utilisation (52 %) ou sa sécurité (51 %).

Les Français sont aussi largement favorables aux solutions alternatives : après le véhicule personnel, ils disent privilégier la marche à pied ou le vélo, l’usage d’un véhicule hybride ou électrique, les transports en commun (métro et tramway), le covoiturage et pour finir l’autopartage. 68% des sondés se déclarent prêts à abandonner leur véhicule pour certains petits trajets et utiliser des modes doux comme le vélo ou le roller.

Les Français ne sont donc pas défavorables aux transports “verts” mais ils estiment que les solutions alternatives ne seront pas opérationnelles dans l’immédiat.

En route vers des solutions alternatives

Si les concepts de villes et transports durables sont encore vagues pour les Français, les initiatives publiques foisonnent pour les mettre en place.

Au niveau européen, la Commission, dans son Plan « Transport 2050 » adopté en mars dernier, prévoit de réduire de moitié le nombre de véhicules de transport urbain (voitures particulières, taxis, fourgonnettes de livraison…) fonctionnant aux carburants classiques d’ici à 2030, pour ensuite les faire progressivement disparaître des villes d’ici à 2050.

Et dans les villes, les infrastructures se mettent en place. En matière d’autopartage, par exemple, outre le démarrage imminent d’Autolib’ en Ile-de-France, Nice a lancé son dispositif fin 2010 (photo). 210 véhicules électriques doivent être répartis sur 70 stations dans la cité méditerranéenne et ses environs.

Le secteur privé est également offensif : après Deways, Voiturelib’, ou Livop, c’est Buzzcar qui a débarqué sur le marché français début 2011. Ce service communautaire de partage de voitures est soutenu par deux poids lourds de la mobilité, l’américaine Robin Chase (à l’origine de Zipcar, le roi de l’autopartage outre-Atlantique) et de Mobivia (ex-Norauto).

EK

(*) Enquête réalisée en ligne, selon la méthode des quotas, du 10 au 17 août 2011 sur un échantillon de 1000 individus par Harris Interactive pour Mobivia Groupe, la SNCF et les Ateliers de la Terre.

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