Siemens créé une division éolienne pour conforter son avance dans l’offshore

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eolien offshore
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Siemens vient d’annoncer une réorganisation de sa branche Energies renouvelables, en créant une entité séparée pour son activité éolienne, en pleine croissance, séparée du reste, solaire et hydraulique principalement.

Jusqu’ici, toutes les branches d’énergies vertes du géant allemand (fabrication d’éoliennes terrestres et offshore, installations photovoltaïques, solaire thermique, énergies marines et hydro-électricité) étaient réunies dans une vaste division dirigée depuis 2008 par René Umlauft.

A partir du 1er octobre, une division Wind Power sera créée et confiée à Felix Ferlemann, jusque là patron de la division châssis du groupe de pièces automobiles Benteler Automotive. Cette division comprendra trois directions régionales : USA, Europe et Asie.

Le reste sera rebaptisé Solar & Hydro et inclura le stockage d’énergie, qui pour Siemens est partie intégrante de la croissance future des énergies renouvelables.

Rene Umlauft quitte Siemens pour entrer au conseil d’administration du groupe MAN.

« Les marchés solaires et éoliens se situent à des stades de développement très différents, a expliqué le DG de Siemens Energy, Michael Suess. Dans le secteur éolien, nous accélérons notre industrialisation et internationalisation ».

Depuis qu’il a racheté le fabricant d’éoliennes danois Bonus Energy en 2004, l’activité éolienne de Siemens a décuplé, passant de 800 salariés à près de 8.000 et de 260 millions à 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. Son carnet de commandes totalise près de 11 milliards d’euros et le groupe est devenu le leader mondial des éoliennes offshore, le segment en croissance la plus rapide.

Siemens creuse l’écart

Siemens n’est que 9ème fabricant mondial pour les éoliennes terrestres mais domine le marché offshore. Sauf sur un parc (Bard Offshore 1), Siemens a fourni la totalité des turbines installées en mer en Europe au 1er semestre 2011, et continue à engranger les contrats, distançant sans ambigüité son principal rival jusqu’ici dans ce secteur, le danois Vestas. Il y a un an, les deux groupes étaient encore au coude à coude.

Siemens a ouvert l’an dernier deux nouvelles usines de composants éoliens aux Etats-Unis et en Chine et compte en ouvrir d’autres au Canada, en Grande-Bretagne, en Inde et en Russie. Il a aussi confirmé qu’il prévoyait une nouvelle usine au Brésil.

En revanche pour l’instant le géant allemand semble écarté de l’appel d’offres français pour installer 3 GW d’éoliennes offshore, qui privilégie les groupes industriels (français) qui installeront des usines en France.

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