Les pôles de compétitivité font une rentrée verte

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C’est la rentrée des classes pour les pôles de compétitivité dynamiques sur les cleantech. Deux réseaux de pôles verts, “Ecotech”, qui réunit 13 pôles éco-technologiques, et “Bâtiments durables”, qui associe de son côté 20 pôles actifs sur l’éco-construction, s’associent en réseau. Ce réseau de réseaux de pôles s’inscrit dans la deuxième phase de la politique des pôles de compétitivité (2009-2012) visant à tisser des liens étroits, cohérents et stratégiques entre les clusters français (écosystèmes d’innovation et de croissance, synergies territoriales, coopérations interpôles, partage de stratégies, etc).

L’union fait la force

Dans un monde où la logique de clusters est en pleine ébullition, notamment dans les pays émergents, cette politique vise notamment à renforcer les pôles français sur la scène internationale.

Les réseaux Ecotech et Bâtiments durables prouvent que les secteurs de la croissance verte ne sont pas imperméables entre eux. Au contraire, leur rapprochement indique que le développement d’une économie verte et durable passe par des synergies entre plusieurs secteurs. L’alliance de ces deux réseaux se traduit principalement par la mise en place d’un espace de travail commun : plateforme d’échange d’informations sur Internet, études spécifiques, axes stratégiques communs, futurs projets collaboratifs…

Un réseau de 27 pôles 

Cette initiative a été supervisée par la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et ses services (DGCIS) et la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar), en relation avec la Commissariat général au développement durable (CGDD).

Ce réseau de réseaux présente 27 pôles dans son orbite, soit près de 40 % des pôles nationaux. Le réseau Ecotech regroupe 13 pôles de compétitivité depuis novembre 2010 : Advancity, Avenia, Axelera, Dream, Eaux, Fibres, Hydreos, IAR, Mer Bretagne, Mer Paca, Risques, Trimatec et Team2

De son côté, le réseau Bâtiments durables réunit 19 pôles depuis février 2011 : Advancity, Alsace Energivie, Axelera, Capénergie, Pôle européen de la Céramique, Derbi, Fibres, IAR, Maud, PGCE, Risques, Systematic, S2E2, Team2, Techtera, Tenerrdis, Up-Tex, Végépolys et Xylofutur.

Il faut noter que tous ces pôles ne sont pas “green” dans leur gênes, à l’instar de Risques, Systematic ou encore Up-Tex. D’autres au contraire peuvent être considérés comme des clusters structurants sur certaines filières vertes : Derbi, Avenia, Eau, Tenerrdis, Advancity, Capénergie, etc.

Alsace Energivie acteur d’une coopération transfrontalière

GreenUnivers avait recensé il y a quelques mois 22 pôles positionnés sur une ou plusieurs thématiques vertes (énergies renouvelables, gestion et efficacité énergétique, réseaux électriques intelligents, eau, transport propre, éco-métariaux, éco-construction, etc). Soit près d’un tiers des 71 pôles de compétitivité que compte la France.

Par ailleurs, si certains pôles français tissent des liens entre eux, d’autres vont aussi chercher des synergies avec des clusters étrangers. Le pôle français Alsace Energivie vient ainsi de s’associer avec le cluster suisse I-net Basel Greentech et trois homologues allemands, EnergieForum Karlsruhe, Green City Freiburg, Strategische Partnerschaft für den Klimaschutz e.V.. Ces cinq acteurs cherchent ensemble des synergies territoriales et économiques pour faire du Rhin supérieur une région exemplaire en matière d’efficacité énergétique.

Dans ce cadre, cinq projets transfrontaliers concrets ont été retenus, dont un piloté par le pôle Alsace Energivie avec l’identification et l’évolution des référentiels en vigueur en matière de performance énergétique des bâtiments dans les pays concernés (Effinergie en France, PassivHaus en Allemagne et Minergie en Suisse).

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