Un nouvel acteur français à l’assaut du monitoring solaire

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Parti récemment à la conquête du marché français du monitoring des installations solaires, l’américain Tigo a désormais un concurrent tricolore ambitieux sur sa route : la société Fleet Technology, un opérateur de services spécialisé dans la géolocalisation et l’éco-télématique, s’associe à la start-up Alfileo, qui a déjà mis au point une solution de gestion des centrales photovoltaïques à distance, pour se positionner dans ce domaine encore émergent.

Concrètement, Fleet Technology, filiale de la PME Traqueur, leader français des solutions d’après-vol, prend 20% d’Alfileo pour un montant non dévoilé et montera progressivement au capital pour devenir à terme son actionnaire de référence. “Notre évolution au capital se fera en fonction des développement informatiques que nous apporterons à Alfileo”, précise Thierry Michaux, secrétaire général de Traqueur, qui s’ouvre ainsi de nouveaux marchés en transposant ses savoir-faire en matière de télématique embarquée.

Deux acteurs complémentaires

Les deux partenaires sont complémentaires. Fondée en 2010 et implantée à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Alfileo apporte sa solution technique, son portefeuille de prospects et clients et son expertise métier. Installée en Savoie, sur le pôle Savoie Technolac, Fleet Technology, qui gère des flottes de véhicules, met dans la corbeille de mariage son expertise en termes de recueil d’informations et de gestion de base de données et les connexions de sa maison mère, notamment auprès des assureurs qui pourraient devenir des prescripteurs pour le monitoring solaire.

Un projet de R&D ambitieux avec l’Ines

Fleet Technology est également partie prenante d’un projet de R&D ambitieux toujours dans le monitoring solaire, Monisol. Labellisé par les pôles de compétitivité Tenerrdis et Systématic et sélectionné dans le cadre du Fonds unique interministériel (FUI), ce projet prévu sur deux ans vise à concevoir une plate-forme doté de plusieurs fonctionnalités innovantes : suivi de la sécurité des installations (en cas d’intervention des pompiers, par exemple), gestion des paramètres de l’exploitation pour améliorer le rendement des panneaux, mise en place d’alertes pour la maintenance et surtout calcul d’une production prédictive pour anticiper les besoins des gestionnaires de réseaux. “C’est une solution universelle qui s’adaptera à tous les types d’onduleurs”, précise Thierry Michaux. Monisol, qui représente un budget de 2,2 millions d’euros, réunit aussi l’Ines, Tenesol (filiale de Total) et les PME Greenercos et Webdyn.

En attendant Monisol mi-2013, le tandem Fleet-Alfileo commercialisera ses propres solutions. Même si le solaire tourne au ralenti en France depuis le moratoire, le marché semble prometteur : 99% des centrales solaires produisent sans aucun contrôle de suivi, selon Tigo Energy, une société californienne soutenue par Generation Investment Management, le fonds d’Al Gore, et qui commercialise déjà des solutions depuis 2009. Une absence de contrôle qui pénalise souvent le rendement et la maintenance. Tigo s’est lancé récemment à la conquête du marché français, où pour l’instant seuls quelques pionniers s’étaient positionnés comme l’entreprise réunionnaise TEEO Innovation ou la start-up parisienne Soft4 Energy.

 

 

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