Coup de tonnerre en fin de semaine dernière dans les énergies renouvelables en France : EDF a lancé une OPA amicale sur sa filiale à 50% EDF EN, un mois après qu’Iberdrola ait récupéré sa filiale Renovables. Signe que les énergies renouvelables deviennent des actifs stratégiques pour les grands énergéticiens, qui veulent mieux les contrôler. Les attaques des anti-nucléaires après la crise du Japon ne sont sans doute pas non plus totalement étrangères à cette opération.
EDF EN, via sa filiale enXco, est par ailleurs en mauvaise posture sur un parc éolien de 150 MW aux Etats-Unis, que son client Xcel Energy vient d’annuler.
Dans le solaire, les signaux sont contradictoires : alors que des PME pourraient licencier pour cause de commandes annulées, un industriel français du disque optique, Seripress NE, prépare sa reconversion dans la fabrication de cellules photovoltaïques et deux étrangers s’implantent dans l’Hexagone, un allemand et un américain.
Enfin parmi les principaux deals, des jeunes pousses ont trouvé à se financer dans les secteurs de l’eau et des transports, alors que côté smart grid, l’ambitieuse start-up Actility se lance dans l’effacement électrique.
A l’étranger, la semaine qui vient sonnera l’heure de vérité dans le solaire italien : Rome va fermer les vannes et mettre fin à l’eldorado de subventions parmi les plus élevées du monde. Rien d’étonnant à ce que Google, pour son premier investissement dans les cleantech en Europe, ait choisi d’investir dans un parc allemand.
C’est le solaire américain qui a le vent en poupe : General Electric va construire aux Etats-Unis la plus grosse centrale de cellules du pays. Quant à la méga-centrale de cellules prévue en Sicile d’Enel, Sharp et STMicro, elle a enfin obtenu le déblocage par Bruxelles… du dixième des fonds dont elle aura besoin. Restent pour l’Europe certains point forts, comme les composants des panneaux photovoltaïques: Isolvoltaic, le spécialiste autrichien des backsheet, les feuilles de plastiques placées au fond des panneaux, va se coter à la Bourse de Vienne.
Dans les transports, Fiat a reconnu que ses Fiat 500 électriques qui vont être commercialisées pourtant très cher aux Etats-Unis seront vendues à perte, mais qu’il continuera. L’éolien a par ailleurs vu un gros opérateur changer de mains au Brésil, Jantus.
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