Les technologies vertes clés pour la France à l’horizon 2015-2020 (Etude)

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De nombreuses technologies respectueuses de l’environnement font partie des industries d’avenir en France, selon une étude prospective menée par un consortium d’experts et de consultants pour le ministère de l’Industrie. Ce dernier dresse dans cette analyse stratégique, intitulée “Technologies clés 2015”, les forces et les faiblesses du pays dans 85 technologies identifiées comme clés à l’horizon 2015-2020. Parmi elles, se trouve un grand nombre de technologies vertes : toutes les énergies propres, les technologies liées à l’environnement, la mobilité électrique, le bâtiment durable, et dans une moindre mesure la chimie verte. Fait marquant : la France ne se considère globalement pas trop en retard dans ces différents domaines !

Le rôle des énergies propres confirmé

Dans l’énergie, 12 des 17 technologies stratégiques identifiées sont liés de près ou de loin à des technologies propres. Les 5 autres sont liées au nucléaire et aux technologies liées aux énergies fossiles (exploration, raffinage, extraction).

Énergie - 17 technologies clés : 12 vertes

La France se considère en retard sur l’éolien en mer à moyen terme (n°49 sur l’illustration ci-contre) et la pile à combustible à long terme (n°44). Sur le solaire thermodynamique (n°42) et le photovoltaïque (n°48), l’étude entrevoit d’être tout juste dans le peloton de tête dans quelques années. Sur les réseaux électriques intelligents (n°52) et sur l’hydrogène (n°45), son rôle de leader ou co-leader est souligné à moyen-long terme. Elle se voit dans le peloton de tête sur les énergies marines (n°43), les biocarburants (n°41), le captage et stockage de CO2 (n°46), la géothermie (n°50), la biomasse (n°57) et le stockage d’énergie (n°51).

Pour chaque technologie stratégique, l’étude dresse une petite analyse prospective, avec maturité de la technologie, forces et faiblesses de la France, acteurs clés, opportunités et menaces…

Photovoltaïque : les technologies de 3ème génération essentielles pour la France

Sur le photovoltaïque par exemple, le ministère note une place modeste du pays au niveau mondial actuellement, comparée à la puissante industrie américaine, asiatique et allemande. Sur la première génération (silicium) et la deuxième (couches minces), “l’enjeu consiste à maintenir la filière française du solaire à niveau dans la compétition technologique mondiale, sur l’ensemble du cycle de production”, indique le rapport. Si le pays dispose de compétences technologiques dans certaines entreprises et centres de recherche, notamment dans l’intégré au bâti, l’étude pointe du doigt avec une touche de déception “l’absence de champion national”.

La vraie force de la France dans le solaire doit en grande partie venir de la troisième génération photovoltaïque, celle des cellules organiques. “L’enjeu est d’autant plus significatif que les types de matériaux et les compétences mobilisées permettent d’autres types d’applications : éclairage, capteurs, électronique… avec des perspectives d’industrialisation à moyen terme “, insistent les auteurs.

Le traitement de l’environnement aussi en pointe

L’étude prospective du ministère, réalisée tous les cinq depuis 1995, ne manque pas d’identifier les technologies du bâtiment vert comme stratégiques d’ici 5 à 10 ans (enveloppe du bâtiment, matériaux biosourcés, compteurs intelligents, énergies renouvelables dans le bâtiment…). Dans les transports, le rôle des moteurs électriques et des batteries est souligné à côté de technologies plus traditionnelles.

Sur les marchés liés à l’environnement, tous ce qui concerne les technologies de traitement (eau, air, sol) de désalinisation, de dépollution, ou tout simplement de gestion des ressources sont fortement identifiés. Les technologies autour du recyclage sont aussi distinguées, par exemple.

– Pour prendre connaissance de l’étude “Technologies clés 2015” : rendez-vous sur le portail du ministère de l’Industrie.

 

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