Le bâtiment vert décolle aux USA

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Aux Etats-Unis, le bâtiment vert devient un phénomène de masse : cette année un tiers des nouveaux bâtiments non résidentiels répond à des critères d’économies d’énergie, et ils pourraient être un sur deux dans 5 ans.

C’est le bilan plutôt optimiste d’une étude de McGraw-Hill Construction qui montre qu’en 2010, 25% des nouvelles constructions, toutes catégories confondues, sont “vertes” et qu’en valeur, les chantiers de ce type ont augmenté de 50% entre 2008 et 2010, passant de 42 milliards de dollars à une fourchette de 55-71 milliards.

Déjà un quart des nouvelles maisons construites en 2009 aux USA avaient reçu un label Energy Star, a récemment souligné l’Association nationale des promoteurs (National Association of Home Builders and Better Homes and Gardens), ce qui signifie qu’elles respectaient les normes d’économies fixées par l’Agence de l’Environnement (EPA), contre seulement 11 % en 2007.

“Les consommateurs posent des questions qu’ils ne posaient pas il y a deux ans et demi et les promoteurs prennent de meilleures décisions”, a estimé l’Association.

Selon les prévisions de McGraw-Hill, en 2015, le marché du bâtiment vert aux Etats-Unis dépassera 135 milliards de dollars, une bonne nouvelle dans un marché immobilier américain en plein marasme. Selon Harvey Bernstein, vice-président de McGraw-Hill Construction, “les entreprises spécialisées dans le bâtiment vert ont un formidable avantage”.

Près de 50% du non résidentiel “vert” en 2015 ?

La croissance du secteur est particulièrement notable dans le non-résidentiel, où un tiers des nouvelles constructions sont “vertes”. Et dans 5 ans, la construction verte non-résidentielle devrait tripler et représenter 120 à 145 milliards, soit 40 à 48% de l’ensemble de la construction neuve hors résidentiel.

Les propriétaires se laissent convaincre par la diminution des coûts d’exploitation (chauffage, refroidissement, éclairage, eau), une hausse de la valeur potentielle du bâtiment et une amélioration des retours sur investissement. Autre facteur clé, une multiplication des normes publiques mais aussi d’incitations — 156 villes américaines offraient des aides locales en 2008, elles sont maintenant 384.

C’est une tendance qu’il faut mettre en parallèle avec un autre phénomène, dû à la crise immobilière : la diminution de la taille moyenne des maisons neuves aux Etats-Unis en 2009, à environ 210 m2 contre 240-250 m2 en 2008, selon l’Association nationale des promoteurs.

Les logements plus petits sont plus économes, et c’est une des raisons pour lesquelles ils sont plus demandés. C’est la première fois que les logements américains diminuent de taille depuis 30 ans !

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