Par Olivier Sasportas, correspondant à Pékin
« Ce que les USA, pays vieux de 200 ans, arrivent à faire, la Chine, qui a 5000 ans de civilisation derrière elle, doit pouvoir y arriver. » Les paroles de Han Junliang, président de Sinovel, le numéro un chinois et numéro trois mondial de la fabrication d’éoliennes selon le cabinet MAKE consulting, lors de l’édition 2010 du China WindPower, à Pékin, ne pouvaient être plus claires.
Si les patrons de Vestas, Suzlon, Gamesa et Nordex, assis en rang sur l’estrade, avaient cru pouvoir tenir en respect leurs concurrents chinois en insistant sur l’impératif d’un développement viable – c’est à dire modéré – pour le bien de leur industrie commune, ils en sont pour leurs frais. La modération dans le développement ne s’applique pas à la Chine du 21ème siècle, pas plus pour ce qui est de la fabrication de turbines à vent que celle de tasses à café ou bien d’automobiles.
D’ailleurs, comme pour enfoncer le clou, Han Junliang a annoncé les objectifs de Sinovel à l’international : « Mon but n’est pas d’obtenir 30% de part de marché à l’international, mais 50%. »
Wu Gang, le président de Goldwind, numéro 2 chinois, ...