Victime d’un trou d’air du marché mondial de l’éolien, prévisible après un cycle de hausse, et malgré une remontée attendue, le fabricant danois Vestas, n°1 mondial, a souffert mercredi: il a annoncé une perte au 2ème trimestre, abaissé ses prévisions pour 2010 et… plongé de 26% dans la matinée sur la Bourse de Copenhague.
Une chute de l’action que le simple ralentissement de son activité n’explique pas complètement, et davantage lié à une certaine méfiance des marchés sur le retard du groupe à avertir de la baisse de ses résultats.
Au 2ème trimestre, Vestas a affiché une perte nette de 119 millions d’euros contre un bénéfice net de 43 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel a été négatif de 148 millions d’euros et le chiffre d’affaires a chuté de 17%, à 1,0 milliard d’euros. La cause: les retards de projets liés aux retombées de la crise. Vestas a vu nombre de ses commandes pour 2010 repoussées en 2011-2012.
Alors que ses concurrents eux aussi s’attendent à une année 2010 difficile après le boom de 2009, Vestas prévoit maintenant pour 2010 un chiffre d’affaires d’environ 6 milliards d’euros, au lieu des 7 milliards attendus antérieurement, et surtout une marge opérationnelle laminée, de seulement 5-6% contre 10-11% précédemment.
Le groupe a augmenté le nombre de ses salariés au premier semestre de 6% à 22.392 personnes, mais il a revu en baisse ses plans d’embauche 2010, s’attendant à recruter un peu moins de 3.000 personnes contre 3.400 prévues. Une bonne nouvelle néanmoins du côté du carnet de commandes, qui a atteint 3.031 mégawatts au deuxième trimestre, un record absolu pour Vestas.