La pénurie de métaux rares pourrait freiner le développement des cleantech

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Recyclag

Va-t-on manquer de gallium, de lithium ou encore de néodyme, des métaux utilisés notamment pour les cellules photovoltaïques et les batteries des véhicules électriques ? Un rapport du groupe d’experts des Nations Unies pour la gestion durable des ressources tire la sonnette d’alarme : ces métaux indispensables pour le développement des cleantech ont un taux de recyclage beaucoup trop bas, estimé à environ 1%. 

Déjà rares et chers, ces métaux sont également utilisés par l’industrie électronique (fabrication des téléphones portables, ordinateurs…). Si rien n’est fait pour améliorer leur taux de recyclage, ils pourraient cruellement manquer d’ici deux à trois décennies et freiner alors le boom des technologies propres.

Les experts de l’ONU estiment qu’il faut absolument récupérer ces métaux plutôt qu’extraire de nouveaux minerais : cela permet à la fois de préserver les ressources, mais aussi de faire baisser les prix de ces métaux et également de créer des emplois pour leur valorisation, observent-ils. 

Leur rareté est déjà un facteur de hausse des prix

La rareté de ces métaux a déjà fait augmenter les prix de certains composants des cleantech, comme les turbines éoliennes ou les piles à combustible. 

La rapport, dont la version finale doit être publiée dans quelques mois, estime également essentiel d’améliorer le recyclage de métaux plus communs comme le fer, le cuivre ou l’aluminium : cela pourrait permettre d’éviter des millions, voire des milliards, d’émissions de gaz à effet de serre car le bilan en termes d’efficacité énergétique du recyclage est entre deux à dix fois supérieur à celui de l’extraction de nouveaux minerais.  

Il y a d’autant plus urgence que la consommation de ces métaux grimpe en flèche, selon l’ONU. La demande globale pour l’aluminium et le cuivre, par exemple, a doublé dans les vingt dernières années. Aux Etats-Unis, le volume de cuivre utilisé par personne est passé de 73 kilos au début des années 30 à près de 240 kilos aujourd’hui !

L’industrie électronique a encore de gros progrès à faire en matière de recyclage : la durée de vie du cuivre dans les bâtiments est ainsi de 25 à 40 ans, alors que celle du cuivre incorporé dans les ordinateurs ou les téléphones mobiles est de moins de cinq ans.

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