Heuliez de nouveau en redressement judiciaire pour six mois

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Alors que le marché des véhicules électriques est en effervescence, avec notamment l’annonce d’une nouvelle alliance entre le géant japonais Toyota et le constructeur californien Tesla, la reconversion du français Heuliez dans les véhicules électriques semble de plus en plus incertaine.

Après avoir déposé son bilan, l’entreprise du Cerisay (Deux-Sèvres) a été placée ce matin en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Niort pour une période de six mois, qui pourrait être prolongée fin juillet.

L’avenir d’Heuliez dépend du succès de ses modèles électriques : un petit véhicule électrique de trois places, la Mia, a été présenté au dernier salon de Genève et devrait être mis en vente en octobre. L’entreprise a deux autres modèles électriques dans les tuyaux, la Friendly et la Will (voir les fiches dans notre Annuaire des voitures électriques).

Une accumulation d’espoirs déçus

Mais l’entreprise ne parvient pas à trouver des fonds pour mettre en oeuvre sa nouvelle stratégie électrique. Elle avait déjà été placée en redressement judiciaire en 2009. Le tribunal avait alors désigné le groupe Bernard Krief Consulting (BKC) comme repreneur mais celui-ci n’a jamais apporté l’argent promis.

Depuis, d’autres repreneurs ont été évoqués mais rien n’a pu être bouclé. Le plus avancé, l’homme d’affaires turc Alphan Manas, a provoqué une nouvelle déception fin mars : alors qu’il avait signé un protocole d’accord prévoyant une augmentation de capital de 30 millions d’euros, il ne veut finalement s’engager  qu’à hauteur de 10 millions d’euros en échange de 15% du capital. Il a donc besoin de partenaires.

Les pouvoirs publics participent au plan de sauvetage : L’Etat a promis 10 millions d’euros via le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et la région Poitou-Charentes s’est déjà engagée à hauteur de cinq millions d’euros.

Trois ou quatre repreneurs seraient sur les rangs, selon les syndicats, mais après autant de rebondissements et de déceptions, l’avenir d’Heuliez, qui emploie 640 personnes, semble bien incertain.

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