Un bon taux de survie pour les start-up des cleantech

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Les start up des cleantech ont un bon taux de survie et parviennent généralement à lever des fonds, mais pas autant qu’elles le souhaiteraient. Ce sont les principaux enseignements d’une enquête réalisée à l’occasion de Capital-4 E, la conférence européenne de la valorisation de la recherche, du financement et de l’entreprenariat pour l’éco-innovation organisée par Mar-Tech, qui a lieu ces 17 et 18 février à Versailles (*).

Bonne nouvelle d’abord : l’enquête menée auprès de 46 sociétés passées par les trois premières éditions de Capital-4 E montre un taux de survie important. Trois entreprises seulement ne sont plus en activité et le taux de survie à 5 ans atteint 87%. Ces jeunes pousses représentent à peu près tous les secteurs des cleantech, du traitement de l’eau au solaire en passant par la dépollution des sols.

Côté emplois, le bilan est également satisfaisant : leur effectif moyen, après 4 à 5 ans d’activité, s’élève à  9 salariés. Soit une croissance annuelle de l’effectif de 40% ! Et certaines entreprises atteignent une taille beaucoup plus importante comme Phytorem (dépollution par les plantes, 22 salariés), S3d (biomasse, 18 salariés) ou Claranor (décontamination des emballages agro-alimentaires, 16 salariés).  

Six start up sur dix ont levé des fonds

Si elles ont pu se développer ainsi, c’est parce qu’elles ont trouvé des investisseurs qui ont misé sur elles. Six sociétés sur dix ont levé des fonds en 2008 ou en 2009. Sur cette proportion, 45% espèrent à nouveau lever des fonds cette année pour un développement commercial ou international.

Sur les 40% qui n’ont pas levé de fonds, certaines ont bénéficié de soutiens publics (Oséo, concours régionaux…) et d’autres ont modifié leur business modèle pour ne pas avoir à trouver de l’argent. 30% auront cependant besoin de d’investisseurs cette année pour un développement produit ou commercial, ce qui pourrait les mettre en difficulté en cas d’échec.

Les start-up sont elles trop gourmandes ? Elles lèvent en tout cas beaucoup moins qu’espéré. Ainsi, les 18 entreprises présentées lors de l’édition 2009 de Capital-4 E visaient globalement 25,5 millions d’euros. Un an plus tard, elles ont collectivement levé 6,5 millions d’euros, soit le quart de la somme annoncée !  Et seules 7 start-up ont réussi à convaincre des investisseurs, dont quatre ont levé 85% du total obtenu.

Autre enseignement : la plupart ont levé des fonds auprès de business angels, plutôt qu’auprès de fonds d’investissement. Un signe de leur jeunesse quand elles se présentent à Capital-4 E avec un business modèle qui a parfois encore besoin d’être affiné.

* : enquête réalisée par téléphone en janvier et février 2010 par Christophe Robillard, étudiant de la chaire Econoving.

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