Le solaire à couches minces, l’avenir du solaire

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couchesmincesLes panneaux photovoltaïque qui utilisent la technologie des couches minces – une mince couche de métal vaporisée sur un support de plastique —  vont doubler leur part de marché par rapport aux panneaux traditionnels en silicium d’ici 2013, selon un rapport du cabinet iSuppli.

Moins chers à produire en coût au watt que les panneaux traditionnels, ce qui compense leur rendement plus faible, ces panneaux devraient voir leur prix baisser de 17,6% en 2010, à 1,40 dollar par watt, alors que le coût moyen des panneaux en galettes de silicium devrait chuter de  20% à 2 dollars par watt en 2010 contre 2,5 dollars en 2009.

Un inconvénient cependant par rapport au silicium, les panneaux à couches minces doivent être plus nombreux pour fournir la même quantité d’électricité : il faut donc des surfaces nettement supérieures (15 à 40% de surface en plus), ce qui peut poser problème sur des surfaces limitées, comme des toits résidentiels.

Grâce à cette baisse de coûts, les panneaux à couches minces devraient voir leur part passer à 31% du marché mondial d’ici 2013 contre 14% en 2008. C’est ainsi en cellules à couches minces qu’a été installée la plus grande centrale solaire du monde, qui vient de démarrer en Allemagne. Et le plus grand projet photovoltaïque actuel mondial est un projet de 2 GW en Chine, également en couches minces, proposé par l’américain First Solar.

First Solar en tête

Le succès de cette technique s’accompagne de celui de l’américain First Solar, leader mondial des panneaux à couches minces, mais qui devrait aussi devenir en 2009 le plus gros producteur mondial de panneaux solaires, avec une production de 1 GW.

Ses rivaux, comme le chinois Suntech Power Holdings et le californien SunPower, privilégient les panneaux en silicium. First Solar a indiqué avoir réduit ses coûts de production en dessous de 90 cents par watt, moitié moins que ses rivaux qui produisent des panneaux en silicium.

Le coût plus bas de panneaux à couches minces a récemment attire sur ce créneau de plus en plus de producteurs solaires, comme le japonais Sharp. Les fournisseurs de ligne de production clés en main comme l’américain Applied Materials et le suisse Oerlikon misent eux aussi sur les couches minces.

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