Les investissements dans les cleantech résistent

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Les investissements dans les cleantech résistent plutôt bien à la crise. Alors que l’investissement industriel est en berne depuis plusieurs mois, avec, en France, une chute de 22% prévue en 2009 selon la dernière enquête de l’Insee, deux récentes études attestent de leur bonne résistance.

Au niveau mondial, Ernst & Young vient de publier les résultats d’une enquête réalisée auprès de 300 dirigeants de grands groupes (plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires). Dans trois cas sur quatre, au lieu de ralentir les projets, la crise économique les accélère. Les dépenses en faveur des technologies propres représentent désormais entre 3 et 5% du chiffre d’affaires, en moyenne.

Une priorité : mieux gérer les ressources naturelles

Pour 77% des entreprises, ces investissements doivent permettre, en priorité, de réduire les coûts opérationnels par une meilleure utilisation des ressources naturelles. Vient ensuite la volonté de développer de nouvelles activités.

Dans la plupart des groupes, les investissements seront encore timides : environ 10 millions de dollars prévus en 2010, en moyenne. Mais un dirigeant sur cinq envisage un engagement financier de 100 millions de dollars.

Les secteurs les plus moteurs sont l’industrie, le transport et la logistique, et plus généralement tous ceux qui utilisent d’importantes quantités d’énergie et de matières premières.

Dynamisme aussi en France

En France, une autre étude, réalisée par les EcoTerritoires – sept collectivités et agences de développement économique *-, donne une tendance similaire.

Sur les 930 dirigeants interrogés, essentiellement de PME des secteurs comme les énergies renouvelables et l’éco-construction, plus de 10% ont des projets en cours d’extension ou de création de nouveaux sites et 8% envisagent un tel projet dans les 24 mois à venir.

Parmi les 95 projets recensés, près de six sur dix concernent des créations d’activités. En termes d’emplois, le potentiel de création s’élève, en moyenne, à une dizaine par projet. Avec des différences marquées : de 5 à 6 salariés pour des créations d’agence jusqu’à plusieurs dizaines sur des activités de production.

Le solaire en tête

Quels sont les secteurs les plus dynamiques ? Sans surprise, le solaire arrive en tête, avec près de la moitié des projets d’implantation. Plusieurs sociétés ont ainsi annoncé, récemment, l’implantation d’usines de panneaux en France : Solairedirect va se doter de deux sites de production, l’un dans la Vienne et l’autre dans les Alpes de Haute-Provence, Solarezo réhabilite une ancienne usine Sony dans les Landes…

Le secteur du bois énergie arrive en seconde position, avec 19% des projets identifiés. Là encore, les exemples ne manquent pas : la société EO2, par exemple, qui produit des granulés de bois, va se doter d’un deuxième site de production dans les Landes et prévoit déjà d’autres implantations dans des massifs forestiers, comme les Vosges ou la Normandie.

*Les sept EcoTerritoires : Département de l’Ardèche/Ardèche Développement, Action 70 (Haute-Saône), Aveyron Expansion, Creusot-Montceau Développement (Communauté Urbaine) Somme Développement et Réseau Investir en Picardie Maritime, Département de la Vendée/Vendée Expansion, Vosges Développement.

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