L’Europe pousse l’informatique verte

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energystHaro sur le gaspillage énergétique du matériel informatique ! La Commission européenne et l’Agence américaine pour la protection de l’environnement viennent de renforcer les critères du label environnemental Energy Star, qui distingue les équipements de bureau (ordinateurs, écrans, imprimantes, télécopieurs, scanners…) performants sur le plan énergétique.

Les nouvelles spécifications techniques portent sur la réduction de la consommation d’énergie des moniteurs. L’Europe estime que 9 TWh d’électricité pourraient être économisés sur cinq ans sur cette nouvelle base. C’est la consommation d’électricité annuelle de l’ensemble des ménages d’un pays comme la Bulgarie qui pourrait être économisée !

Une base de données européenne

En juin dernier, des critères techniques plus rigoureux avaient déjà été introduits concernant les ordinateurs, les équipements d’impression et de traitement d’images. Applicables depuis le 1er juillet, ils doivent permettre d’économiser la consommation annuelle en électricité de l’Irlande, soit des économies de l’ordre de 22 TWh dans les quatre à six prochaines années.

Depuis le début des années 2000, l’Europe tente de persuader les fabricants de développer des produits plus efficients en énergie. Elle a signé un accord avec les Etats-Unis pour développer des critères communs d’efficacité énergétique sur les équipements de bureau. Chaque fabricant est libre d’adhérer ou non au label Energy Star.

La liste des fabricants concernés est disponible par type de produits et par marques sur le site européen d’Energy Star.

Globalement, pour les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les imprimantes ou encore les photocopieuses la plupart des fabricants proposent des produits labélisés. Pour les écrans, le choix est plus restreint compte tenu des nouveaux critères. Seuls deux fabricants, Terra LCD et ProLite, proposent à ce jour des moniteurs respectant le label.

Régime énergétique pour l’industrie informatique

La tendance du marché est globalement à la réduction de la consommation des matériels. Des études distinguent les bons élèves, comme le palmarès trimestriel des entreprises high-tech les plus responsables de Greenpeace ou l’étude GreenFactor sur les marques les plus vertes selon 3 500 décideurs informatiques.

Outre les efforts des fabricants, de nouvelles offres se développent : des sociétés comme les start-up françaises Avob ou Inventiv Security (Hibernatus) ont mis au point des logiciels permettant de réduire la consommation des ordinateurs en optimisant la consommation en fonction de l’utilisation (mode veille…)

Alexandre Simonnet

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