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CO2

France

Alstom va construire un site pilote géant de captage de CO2 au Canada : l’industriel français s’est associé au producteur d’électricité canadien TransAlta pour construire une usine de démonstration de captage et stockage du CO2 sur l’une des centrales à charbon de TransAlta, la future centrale de 450 MW de Keephills 3, dans la province de l’Alberta. Le site, baptisé Project Pioneer, utilisera le procédé à l’ammoniaque réfrigéré développé par Alstom. L’installation pourra capter environ un million de tonnes de CO2 par an, ce qui en fera le plus important du monde, selon Alstom. Il possédera son propre système de stockage souterrain intégré. Alstom envisage de commercialiser cette technologie dès 2015. Le projet bénéficiera d’un financement de plus de 500 millions d’euros par les gouvernements  du Canada et de la province de l’Alberta.

International

42 milliards de dollars pour capter et stocker le CO2 : c’est la somme nécessaire pour développer les technologies de captage et stockage d’ici à 2020, selon l’Agence internationale de l’énergie. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici à 2050, l’AIE estime que 3.000 projets de capture de CO2 doivent être mis en place d’ici cette date, dont 100 dès 2020. L’essentiel des investissements doit venir des pays développés, qui devront investir entre 3,5 et 4 milliards de dollars par an entre 2010 et 2020, selon l’AIE, qui estime que les investissements actuels sont trop faibles.

Gros investissements de la Norvège dans le captage du carbone : La Norvège prévoit de dépenser, en 2010, 3,5 milliards de couronnes (621 millions de dollars) pour des technologies de captage et stockage du CO2, indique le projet de budget 2010 présenté le 13 octobre par la ministre des finances Kristin Halvorsen. La Norvège estime que cette technologie sera la principale arme contre le CO2 et veut être le leader mondial dans ce domaine, pour une compétition mondiale qu’elle compare à la course américano-soviétique pour la conquête de la Lune. Ce montant est prévu au budget du pays pour 2010 et représente un doublement par rapport au montant investi en 2009. La Norvège a réalisé des sites de captage et stockage du carbone depuis 1986 sur le champ gazier de Sleipner et en construit un autre à  Mongstad. Le budget prévoit aussi d’accroître les montants du Fonds pour les énergies renouvelables créé par le gouvernement, de 5 milliards de couronnes supplémentaires, soit un total de 25 milliards, et d’instaurer une taxe carbone sur les carburants fossiles à partir du 1er avril 2010. La Norvège a récemment annoncé vouloir réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par  rapport 1990, au lieu des -30% prévus jusqu’ici, afin de pousser à la conclusion d’un  accord à Copenhague en décembre. Le pays a aussi annoncé avoir pour objectif d’être neutre en carbone en 2030 en compensant toutes ses émissions par des certificats carbone provenant de projets propres ailleurs dans le monde.

Et deux gros projet de captage du carbone au Canada : Outre le projet confié entre autres à Alstom (voir plus haut) dans l’Alberta, le Canada a aussi décidé cette semaine d’investir 865 millions de dollars (essentiellement fournis par le gouvernement de l’Alberta) pour capter 40% des émissions de CO2 de ses sables bitumineux, qui seront dépensés sur 15 ans par le projet Shell Quest, une joint venture entre Shell Canada, Chevron Canada et Marathon Oil Sands dans l’Alberta. Les sables bitumineux de l’Alberta représentent des réserves de 175 milliards de barils, les plus importantes du monde après celles de l’Arabie Saoudite.

Carbone Blue Source, société qui commercialise des crédits carbone issus de projets de protection des forêts aux Etats-Unis  et de réduction des émissions des centrales au charbon, a vendu, avec l’aide de son partenaire Goldman Sachs, pour 12 millions de dollars de crédits carbone au groupe CE2 Carbon Capital, un trader de crédits carbone. Blue Source, plus gros détenteur de crédit carbone aux Etats-Unis, réalise ainsi l’une des plus grosses transactions de crédits carbone jamais réalisées en Amérique du Nord. Goldman avait acheté une participation minoritaire dans Blue Source en 2008. Les deux groupes n’ont pas précisé le prix unitaire des crédits carbone. Un marché national du carbone est prévu par la loi Energie du gouvernement Obama, adoptée par la Chambre des représentants en juin mais toujours en discussion au Sénat.

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