A Lille, un hypermarché Leclerc 100% vert

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leclerclilleUn dispositif de géothermie, un auvent doté de  cellules photovoltaïques intégrées dans le verre (photo), un système de récupération des eaux de pluie en toiture… Le nouvel hypermarché Leclerc de Seclin, dans la métropole lilloise (Nord), qui ouvre ses portes aujourd’hui, est un concentré de technologies vertes. Leclerc rejoint ainsi d’autres distributeurs qui ont multiplié les initiatives vertes ces derniers mois, en France mais aussi à l’étranger, comme le britannique Tesco et l’allemand Lidl avec des panneaux solaires sur leurs bâtiments, ou l’américain Wal-Mart, qui achète de l’électricité d’origine éolienne.

Conçu par la foncière rémoise Frey, détenue en partie par la Compagnie Frey qui possède par ailleurs la société Frey Nouvelles Energies, ce bâtiment à haute performance environnementale, qui représente un investissement total de 30 millions d’euros, occupe une surface de 6 500 m2.

Dans l’entrée, un auvent doté de cellules photovoltaïques intégrées dans le verre accueille les consommateurs et les informe en permanence de la production d’énergie du bâtiment. Un dispositif géothermique permet d’optimiser le système de chauffage, grâce à deux captages d’eau. Le liquide prélevé dans les nappes passe à travers le circuit de refroidissement avant d’être réintégré dans son environnement d’origine. Le gain d’énergie ainsi réalisé permet d’économiser jusqu’à 70 000 euros  par an sur la facture d’électricité, selon Frey.

Le bâtiment dispose d’une isolation en conformité avec la norme RT 2005 pour éviter les déperditions de chaleur. Et côté éclairage, il est équipé de plusieurs puits de lumière en toiture, ce qui permet de recourir le moins possible à l’éclairage artificiel.

Pour réduire la consommation d’eau, le centre dispose d’un système de récupération des eaux de pluie en toiture. L’eau, stockée dans des cuves souterraines de 30 000 litres, est utilisée pour le nettoyage. Sur le parking, l’eau est récupérée par un système de noues plantées (des sortes de fossés pour canaliser l’eau et permettre son écoulement régulier vers la nappe phréatique).

Ce bâtiment a bien failli ne jamais voir le jour : il a donné lieu à une bataille de procédures de plus de cinq ans. Non pas en raison de ses technologies vertes, mais parce que les commerçants locaux, relayés par la Chambre de commerce et d’industrie et la Communauté urbaine, s’opposaient à l’installation de ce nouveau centre. C’est finalement le Conseil d’Etat qui a donné son feu vert en décembre 2007.

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