Deals du 3 au 17 août 2009: capture du carbone en vedette, les Français se réveillent

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Carbone / Capture du CO2 / Engagement de la Chine

International

L’américain Duke Energy s’allie au numéro un chinois. La compagnie d’électricité Duke Energy, la troisième plus grosse des Etats-Unis, a passé un accord de principe (MOU) avec le chinois China Huaneng Group, le plus gros fournisseur d’électricité en Chine, pour développer des technologies de centrales à charbon moins émettrices de CO2, dont des techniques de captage et séquestration du CO2.Le Chine tire 80% de son électricité de centrales à charbon. Duke Energy prévoit de consacrer 121 millions de dollars à des recherches sur des techniques de captage du CO2 capable de séquestrer 60% des émissions d’une centrale, après avoir dépensé 17 millions pour installer un système de captage dans une centrale de l’Indiana. Le groupe chinois va lui mettre en place son deuxième projet pilote de captage du CO2 fin 2009, à Shanghai, après avoir construit le premier pilote du genre en Chine, à Pékin. L’agence Internationale de l’Energie estime que ces technologies pourraient d’ici 20150 représenter 15% des réductions de CO2 nécessaire pour limiter le réchauffement climatique. A eux deux, la Chine et les Etats-Unis représentent 40% des émissions mondiales de CO2. Lire notre article complet “Alliance USA-Chine pour des techniques de captage du CO2”.

Shell s’engage dans le stockage du CO2 en Grande-Bretagne : le groupe pétrolier rejoint le distributeur d’énergie britannique National Grid et la société norvégienne Aker Clean Carbon dans un consortium lancé par le fournisseur d’énergie Scottish Power (groupe Iberdrola) sur la capture et le stockage du CO2. Ils veulent construire le premier système de taille commerciale associé à une centrale au charbon en Grande-Bretagne d’ici 2014, à Longannet près d’Edimbourg en Ecosse. Objectif : réduire de 90% les émissions de CO2 de cette centrale de 2 400 MW.

GE avance en Australie : General Electric (GE) veut développer une centrale à cycle combiné à gazéification intégrée avec 90% de capture et stockage du CO2 dans l’état du Queensland. Ce projet, baptisé Wandoan et  mené en collaboration avec Stanwell et Xstrata Coal, produirait 400 MW d’énergie grâce à un système de pré-combustion et serait capable de capturer 90% du CO2 dans le circuit de carburant pour un stockage futur. L’idée consiste à transformer le charbon en combustible liquide plus propre, utilisé ensuite par un système à cycle combiné de turbine à gaz pour produire de l’électricité. Cette technologie a déjà été testée dans plusieurs centrales pilote. Si la phase de développement se concrétise, la centrale pourrait démarrer début 2016.

Et les Japonais y croient aussi : les groupes Electric Power Development et Chugoku Electric Power vont aussi tester la technologie du cycle combiné à gazéification intégrée dans le cadre d’une joint venture à 50/50, CoolGen. 1,1 milliard de dollars devrait être investi par les deux partenaires qui prévoient de mener à bien cette expérimentation dans une centrale de Chugoku dans la région d’Hiroshima d’ici à 2017.

Pékin prend enfin un engagement sur ses émissions : La Chine a annoncé que ses émissions de CO2 diminueraient vers 2050 — c’est la première fois que le pays, devenu premier émetteur mondial de CO2 depuis l’an dernier, a fixé une date pour la réduction de ses émissions, sans toutefois dire à quel niveau ces émissions seront alors parvenues. Cette annonce, a été faite dans une interview au Financial Times par Su Wei, directeur-général du département du changement climatique à la Commission de développement, principal organisme chinois de planification. Lors de la dernière réunion du G8 en juillet, la Chine s’était refusée à accepter l’objectif d’une réduction de ses émissions de 50% en 2050, ce qui pourrait torpiller tout accord lors du sommet de Copenhague en décembre. “Les émissions de la Chine ne continueront pas à augmenter au delà de 2050”. “La Chine ne continuera pas à accroître ses émissions sans limites ni ne réclamera que tous les pays aient le même taux d’émissions par habitant. Si nous faisons cela, la Terre serait détruite”. Lire notre article complet Pékin s’engage enfin sur une baisse de ses émissions… dans 40 ans.

Crédits carbone

Des fonds pour SunOne Solutions. Le gestionnaire américain de crédits carbone SunOne Solutions, qui sélectionne des projets de réductions des émissions de CO2 pour en commercialiser les crédits carbone, a reçu un investissement d’un montant non dévoilé de la part du fonds C-Quest Capital. SunOne est spécialiste des projets de reforestation aux Etats-Unis et dans les pays émergents, ainsi que de capture du méthane des décharges. C-Quest Capital explique que c’est l’occasion de mettre un pied sur le marché américain des crédits carbone, alors que le Sénat doit voter en octobre la mise en place d’un marché du carbone qui pourrait porter sur un total de 2 milliards de tonnes de compensation carbone par an. Une autre acquisition a eu lieu récemment dans les crédits carbone américains : le groupe de smartgrid EnerNOC vient de racheter le gestionnaire de crédits carbone eQuilibirum Solutions en juin.

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