Indicateur boursier GreenUnivers des valeurs vertes du 5 au 12 juin : + 6,98%

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Notre indicateur exclusif “GreenEurope” composé de 38 valeurs européennes des secteurs de l’environnement a progressé de 6,98% du 5 au 12 juin et de 36% depuis sa création début avril (cotations arrêtées le 11 juin au soir. Pour la méthodologie de notre indicateur, cliquer ici).

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Le commentaire de notre analyste, Sabine Burlot.

Si l’on a assisté à une percée verte en Europe le week-end dernier, la contagion ne s’est pas étendue aux valeurs vertes. En effet, aucune « euphorie » à l’horizon. Mais le secteur avait déjà engrangé de belles hausses au cours des semaines passées ! Les indicateurs économiques plutôt tièdes avec de simples évocations de reprise sont une autre explication… La hausse du pétrole qui se poursuit devrait par contre réactualiser l’attrait des « greentech ».

Depuis son élection, le président Obama multiplie les annonces favorables à la réduction de la dépendance énergétique. Un discours que l’on retrouve dans tous les pays européens. Au lendemain des élections européennes, Nicolas Sarkozy a déclaré « Là où on dépense un euro pour le nucléaire, on dépensera un euro pour les énergies propres”. Il veut faire de la France un leader des énergies renouvelables. Un objectif bien optimiste au vue de l’avance technologique prise dans les secteurs éoliens et solaires par nos voisins espagnols, allemands ou danois. Mais il est vrai que leurs motivations étaient bien différentes, n’ayant pas fait historiquement le choix du nucléaire. Quoi qu’il en soit notre relative indépendance ne doit pas nous faire oublier que même l’uranium est une ressource limitée et qu’une pénurie se profile (maximum de production atteint en 2025, selon les experts).

Donc…. si la France a pris du retard en matière de fabrication attirons quand même l’attention sur un acteur qui a fait le choix du développement sur une niche : Vergnet est leader sur le marché d’une nouvelle génération d’éoliennes supportant des vents violents (pales rabattables devant les cyclones). Un marché à ne pas négliger quant on sait que l’une des faiblesses principales de l’éolien est l’intermittence de la production qui limite sa contribution à la puissance garantie du réseau et peut être une carte à jouer avec le développement du off shore !

Sur le marché du photovoltaïque même situation, les fabricants sont japonais (Sharp, sanyo, Kyocera…), chinois (Suntech, Trina Solar…), américains( First Solar, Sunpower…), allemands (Solarworld, Conergy…). Deux Français sont cependant présents, Tenesol (Total et EDF) et  Photowatt. Spécialisée dans la construction de panneaux solaires photovoltaïques, la société iséroise connaît des difficultés persistantes depuis quelques mois qui l’ont amené à cesser ses activités durant plusieurs semaines. Photowatt est confrontée à la même problématique que tous les fabricants de cellules et de modules photovoltaïques : affronter les effets conjugués de la baisse de la demande (surcapacité, chute des prix) et de la crise du crédit.

Passons notre indicateur « GREENEUROPE » en revue :

Deux  producteurs d’énergies alternatives s’en tirent plutôt bien profitant de la hausse du prix du pétrole et des annonces favorables au développement de ces énergies. EDF Energies Nouvelles (+0,98% sur semaine, +29% depuis création indicateur début avril), EDP Renovaleis (+1,8%, +19%). Dans une étude sectorielle récemment publiée, Exane BNP Paribas a réaffirmé son opinion de “Surperformance” sur Iberdrola Renovables et EDF EN. Son conseil “Neutre” a été maintenu sur EDP Renovaveis en raison de sa valorisation. L’objectif de cours de sur EDF EN a été relevé de 14% à 41 euros, soit un potentiel de 24%. Le broker souligne les perspectives favorables offertes par le développement du marché américain de l’éolien soutenu par le probable vote d’ici la fin de l’année d’une loi propice aux énergies renouvelables. Cette loi est actuellement en discussion au Congrès. Les producteurs d’énergie éolienne étrangers qui ont développé une part de leurs activités aux USA devraient profiter de cette opportunité.

Les chiffres concernant la baisse de 5 à 10% des quantités de déchets ménagers et industriels dans le monde sous l’effet de la crise, n’ont pas eu d’impact particulier sur le cours des spécialistes de l’environnement : Veolia (+2,7% cette semaine, +27% sur deux mois), Suez (+1,77%/ +27%), Abengoa (+1,7/+54%). Ce n’est cependant pas le cas de Seche Environnement qui a subi une chute de son cours de 5,4%, ramenant la performance sur deux mois à +5%.

Deux baisses à remarquer

Celle de Saft (-4,1 % après une hausse de 38% en deux mois). La valeur a perdu près de 5% à la suite d’un avertissement sur son chiffre d’affaires du 2e trimestre et le refinancement de ses facilités de crédit avec des spreads plus élevés que la dette existante.

Voltalia (-6,7%) alors qu’elle vient de faire part d’un nouveau partenariat financier : la société de gestion 123Venture a investi 2 millions d’euros dans le parc éolien de 12 MW situé à La Faye en Charente (16)  détenu majoritairement par Voltalia. Une opération qui illustre la mise en ouvre de sa stratégie visant à obtenir des fonds propres. La chute du cours fait suite à une hausse de 83% en deux mois. Prises de bénéfices ?

Du côté des hausses :

Facilasol dont nous avons parlé la semaine passée (+28% sur la seule période).

Sechilienne Sidec (+3,62%/+15%)

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