Iberdola prend ses bénéfices sur Gamesa

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Si l’éolien va bien, il peut être opportun de prendre ses bénéfices : c’est l’avis du géant espagnol de l’électricité Iberdrola, leader mondial des parcs éoliens avec sa filiale Iberdrola Renovables, qui a annoncé mardi la vente à des investisseurs institutionnels de 10% du fabricant d’éoliennes Gamesa, le n°3 mondial, pour 391,7 millions d’euros, encaissant au passage une plus-value de 112 millions d’euros. Morgan Stanley a été chargé de la vente.

Iberdrola reste encore le principal actionnaire de Gamesa avec 14% du capital.

La vente s’est donc effectuée à 16,1 euros par action, soit un rabais de 4,2% sur le cours de Gamesa lundi soir (de 16,78 euros) : un prix en bas de la fourchette qu’attendaient les analystes. Cette annonce a donc aussitôt fait plonger l’action Gamesa, qui perdait plus de 9% mardi à la Bourse de Madrid, a 15 euros environ.

Cette prise de bénéfice s’explique facilement au vu de la récente hausse de l’action : Gamesa a doublé depuis son plus bas du 9 mars de 8 euros, et gagné 30% depuis le début de l’année.

Iberdrola pourra ainsi réduire un peu son lourd endettement de 34 milliards d’euros. La compagnie espagnole, qui a annoncé vouloir vendre pour 2,5 milliards d’euros d’actifs cette année, montre au passage que sa participation dans Gamesa, qui lui fournit pourtant une bonne partie de ses éoliennes, n’est pas stratégique pour la compagnie d’électricité espagnole, qui pourrait sans doute à terme continuer de se délester. D’où les anticipations de baisse ultérieure de l’action : la société de courtage Banesto prévoit même un objectif de cours pour Gamesa à seulement 11,18 euros.

Pourtant Gamesa n’a pas vraiment démérité:  le groupe avait la semaine dernière confirmé ses objectifs de résultats pour 2009, à savoir des ventes en légère baisse, de 3.300 à 3.600 mégawatts (contre 3.684 MW en 2008), et une marge brute maintenue voire améliorée, comprise entre 6 et 7% contre 6% en 2008. L’assemblée générale du groupe a aussi approuvé le versement d’un dividende brut de 0,2 euro par action.

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