Les entreprises font de plus en plus le choix des énergies renouvelables

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Les énergies renouvelables commencent à se faire place de choix dans les entreprises, selon l’Observatoire énergies d’entreprises lancé aujourd’hui par EDF. Depuis trois ans, elles sont de plus en plus nombreuses à investir dans des matériels fonctionnant aux énergies renouvelables. « Le marché a commencé à décoller fin 2005, indique Philippe Commaret, le directeur de cet observatoire créé pour détecter les nouvelles pratiques en matière d’énergie dans les entreprises. Par exemple, les papetiers ont commencé à s’équiper en chaudières à bois pour réduire leur empreinte carbone ».

La puissance totale des chaudières fonctionnant aux énergies renouvelables plafonnait en effet à 200 MW jusqu’en 2006 (voir graphique ci-dessus, cliquer pour agrandir). Et en 2007, elle a plus que doublé pour grimper à 450 MW. Pour Philippe Commaret, la mise en place du dispositif européen d’allocation de quotas explique en grande partie cette mutation.

Si les papetiers qui collectent du bois pour leur activité ont été parmi les plus réactifs, d’autres industries devraient suivre : pour la production de briques et de tuiles, il existe par exemple des projets pour des fours de cuisson au bois

Les entreprises sont aussi de plus en plus nombreuses à s’équiper en toitures photovoltaïques, profitant des mesures d’incitation décidées par le gouvernement en novembre 2008.

Le secteur tertiaire n’est pas non plus indifférent aux énergies renouvelables : 35% des sociétés qui ont pris des mesures pour réduire l’impact de leur activité sur l’environnement ont mis en place des équipements fonctionnant aux énergies renouvelables, et notamment des panneaux photovoltaïques, selon une étude réalisée en janvier dernier par l’institut LH2 pour EDF auprès de 784 entreprises tertiaires.

Par ailleurs, 75% des grandes entreprises interrogées par LH2 estiment que l’énergie est une préoccupation majeure et 45% déclarent avoir déjà pris des engagements pour réduire l’impact de leur activité sur l’environnement.

L’observatoire créé par EDF comprendra trois dispositifs : un baromètre regroupant différentes études, un blog pour diffuser les données et permettre les échanges (cliquer ici pour y accéder) et des ateliers pilotés par six experts dont Christian de Perthuis, professeur à Paris-Dauphine et conseiller à la Mission climat de la Caisse des Dépôts, David Desforges, avocat en droit de l’environnement au cabinet Gide, Loyrette Nouel ou encore l’architecte Françoise-Hélène Jourda.

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