Biocarburants
En Suisse, la première usine de raffinage de bioéthanol (à base de canne à sucre) du pays verra le jour à Delémont, dans le canton du Jura. Construite par la société Greenbioenergy SA Delémont, elle représente un investissement de 100 millions de francs suisses (plus de 66 millions d’euros). Elle produira 100 000 tonnes de biocarburant par an et 30 000 tonnes d’alcool pharmaceutique. La canne à sucre sera dans un premier temps importée du Brésil, ce qui provoque la colère des écologistes. Des carburants de deuxième génération, à base de déchets verts ou de bois, seront produits dans un second temps.
Lancement de l’usine pilote de production de biocarburants à base d’algues du Vigeant, dans la Vienne. Les végétaux aquatiques seront cultivés pour produire 4 500 litres d’éthanol par hectare dans un premier temps, et 20 000 litres à terme. Ce projet a réuni le groupe Séché Environnement, la société d’économie mixte Valagro Carbone Renouvelable et le Centre d’études et de valorisation des algues (Ceva). Les algues seront cultivées grâce à la chaleur et au CO2 provenant de la combustion de biogaz d’un centre d’enfouissement des déchets des environs exploité par Séché Environnement. Ce site pilote, soutenu par la région Poitou-Charentes et Oséo, a nécessité un investissement de 1 million d’euros. La future unité de production industrielle nécessitera 40 millions d’investissement.
En Belgique, les carburants devront contenir au moins 4% de biocarburants à partir du 1er juillet prochain, selon un avant-projet de loi qui vient d’être adopté. Une exonération fiscale est accordée si les biocarburants proviennent d’un producteur agréé en Belgique. Une décision prise pour accélérer le développement des biocarburants : aujourd’hui, les carburants routiers intègrent autour de 1% de biocarburants alors qu’une directive européenne fixe un objectif de 5,75% à la Belgique en 2010. Selon les pétroliers, cette mesure va entraîner une hausse des prix à la pompe.