Les entreprises moyennes passent au « green IT »

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ibmLes sociétés de taille moyenne (100 à 1 000 salariés) multiplient les initiatives pour réduire l’impact de leur utilisation des technologies de l’information sur l’environnement, selon une étude du cabinet Info-Tech Research group pour IBM.

Sur les 1 000 entreprises interrogées, de différents secteurs d’activité et dans une douzaine de pays, les deux tiers ont déjà des actions en cours ou des projets pour les douze prochains mois. Les réalisations les plus prisées sont celles qui apportent une réduction des coûts en même temps qu’un bénéfice environnemental. 60% des sociétés font même passer l’avantage commercial avant l’intérêt environnemental.

La réduction de la consommation d’électricité est la première motivation des décideurs informatiques pour s’engager dans la voie de l’informatique verte. Viennent ensuite la diminution de l’usage des consommables, une meilleure fonctionnalité pour l’entreprise, l’abaissement des coûts d’exploitation ou la réduction des investissements futurs, l’obtention de conditions intéressantes de la part des fournisseurs de services publics ou des administrations locales.

Les trois initiatives les plus fréquentes sont la virtualisation des serveurs (installation de logiciels permettant d’utiliser n’importe quel serveur libre), le regroupement des systèmes de stockage et la modernisation des centres informatiques. C’est en France, Allemagne, Etats-Unis et Canada que les projets de regroupement du stockage sont les plus nombreux. Au Brésil, en revanche, la virtualisation des serveurs et la modernisation des salles informatiques arrivent en tête.

Plus de la moitié des entreprises ont commencé à mettre en place des outils pour mesurer la consommation d’énergie de leur infrastructure informatique, et 25% ont l’intention de le faire en 2009. 56% des entreprises ont par ailleurs des programmes pour le recyclage de leur matériel informatique (ou sont en train de les mettre en place).

L’enquête dresse une typologie de « l’attitude verte » des entreprises (voir graphique, cliquer pour agrandir). 38% se comportent en investisseurs avisés, prêts à investir s’ils sont convaincus de la possibilité de réduire les coûts de façon durable. 30% sont des « observatrices vertes » : elles n’ont pas d’objectif précis sur le plan environnemental et ont besoin d’un encouragement et d’une réelle aspiration de leurs dirigeants pour avancer. 25% sont considérées comme des « activistes », qui tiennent compte de l’environnement dans la conduite de leurs affaires et notamment dans les technologies de l’information. Enfin, 7% des sociétés sont des « aspirantes vertes » : elles souhaitent réduire leur empreinte écologique mais ne savent pas par où commencer ni comment mesurer les résultats de leurs efforts.

Selon une autre étude récente du cabinet Forrester, la crise n’affecte pas les investissements dans le « green IT » : 10% des entreprises accélèrent leurs investissements pour améliorer l’efficacité énergétique de leur matériel informatique, 38% les maintiennent, 47% sont incertaines et 5% ont décidé de les réduire.

L’industrie informatique est plus polluante qu’on ne le pense souvent. A eux seuls, les « data centers » (centres de traitement des données) ont émis 170 millions de tonnes de CO2 dans le monde en 2007, soit 0,3% des émissions totales, selon McKinsey. Et une simple recherche sur Google émet entre 0,2 gramme de CO2 (selon Google) et 7 grammes de CO2 (selon l’étude d’un chercheur qui a donné lieu à une vaste polémique).

IBM, comme Microsoft ou SAP, propose à ses clients des solutions pour mesurer et réduire leur consommation d’énergie.

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