Stockholm, première capitale verte de l’Europe

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070807_01La ville suédoise sera la première capitale « verte » de l’Union européenne en 2010, suivie de Hambourg en 2011. Bruxelles a créé ce nouveau prix pour encourager les villes à tenir compte de l’environnement dans leur aménagement.

Chaque année, à partir de 2010, une ville sera lauréate. Le jury récompense les villes qui ont fait le plus d’efforts réguliers ces dernières années, s’engagent sur des objectifs ambitieux et peuvent servir de modèles à d’autres cités.

35 cités se sont portées candidates pour les deux premières éditions, dont huit sont arrivées en finale :  Amsterdam, Bristol, Copenhague, Fribourg, Münster et Oslo, et les deux lauréates.

Stockholm, qui compte 800 000 habitants, est un modèle de gestion « verte ». La dimension environnementale est prise en compte à toutes les étapes, dans les décisions d’aménagement, le budget, la planification opérationnelle… La ville s’est fixé l’objectif ambitieux de ne plus recourir à l’énergie fossile d’ici à 2050.

Construite sur plusieurs îles, au bord de la Baltique et à l’embouchure du lac Mälar, la ville est surnommée « le Venise du nord ». Près de 95% de ses habitants vivent à moins de 300 mètres d’espaces verts.

Les émissions de gaz à effet de serre par habitant ont diminué de 25% depuis 1990. Et elles sont aujourd’hui inférieures de 50% à la moyenne nationale. Les émissions des transports sont également assez basses, un effort ayant été fait pour équiper les transports publics de véhicules peu ou pas carbonés.

Après un référendum et un test d’un an, un péage urbain a été mis en place en août 2007. Il a permis de réduire le trafic routier, d’accroître la fréquentation des transports publics et de diminuer la pollution atmosphérique.

La ville possède aussi un système innovant de gestion intégrée des déchets qui utilise des systèmes souterrains à vide permettant des taux de recyclage élevés.

La Commission européenne a aussi décerné le prix de capitale verte pour 2011 à Hambourg. La ville allemande de 1,8 million d’habitants a développé de multiples actions ces dernières années. Elle a ainsi mené une évaluation des performances énergétiques des bâtiments publics et a lancé des programmes de remplacement de l’éclairage, des chaudières et des réfrigérateurs. Plus de 200 000 lampes classiques ont été remplacées dans près de 400 bâtiments publics et 18 millions d’euros ont été investis pour remplacer plus de 600 chaudières par des appareils plus modernes à condensation.

Les émissions de CO2 par habitant ont été réduites d’environ 15% par rapport à 1990, ce qui représente une économie d’énergie annuelle de l’ordre de 46 000 MWh.

Côté transports, quasiment 100% des habitants disposent d’un moyen de transport public à moins de 300 mètres, selon le dossier de la Commission européenne.

La ville veut aller encore plus loin : son maire a indiqué récemment vouloir réduire les émissions de CO2 de 40% d’ici à 2020 (alors que l’Union européenne est sur un objectif de 20% à cette date et, par exemple, Paris sur un objectif de 25%) et de 80% d’ici à 2050.

Quatre Européens sur cinq vivent aujourd’hui en ville. D’où l’importance de leur rôle aux yeux de la Commission européenne, qui a déjà rédigé un pacte destiné aux villes qui s’engagent à aller plus loin que les objectifs européens d’ici à 2020. Ce pacte a déjà été signé par plus de 370 communes, dont plusieurs françaises (Rennes, Paris, Grenoble, Lyon…).

Le dépôt des candidatures pour le prix de capitale verte européenne 2012 débutera en septembre 2009.

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