Les repas des Londoniens coûtent archi-cher en CO2

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fastL’alimentation des Londoniens émet près de 19 millions de tonnes de CO2 et autres gaz à effet de serre par an, autant que l’ensemble de la production d’un pays comme l’Estonie.

Ce sont les conclusions d’un rapport publié par le « Greater London Authority ». Le périmètre pris en compte est celui du grand Londres, où vivent 7,5 millions d’habitants, avec un suivi complet des émissions de CO2 tout au long de la chaîne alimentaire, de la récolte des produits à la consommation.

78% des émissions se produisent en-dehors de Londres, lors de la production des denrées alimentaires et de leur transport vers la capitale britannique. Les 22% restant ont lieu dans la ville, avec la préparation, le stockage, les livraisons, les allers-retours des clients dans les magasins, les restaurants…

Six gaz à effet de serre ont été recensés tout au long de la chaîne alimentaire, dont le dioxyde de carbone, qui rejette plus de 10 millions de tonnes par an à lui seul, devant le protoxyde d’azote (N2O, 4 millions de tonnes par an) et le méthane (3 millions par an), utilisés pour la réfrigération et d’autres process industriels.

44% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la production agricole, située pour la plus grande partie en-dehors du grand Londres. A l’intérieur de la capitale, ce sont la préparation et le stockage qui sont les plus polluantes.

Le gaspillage est aussi très néfaste. Un tiers de la nourriture achetée par les Londoniens fini dans les poubelles : ces déchets sont responsables de près de 6,3 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an.

Selon le rapport, les écoles et hôpitaux de Londres servent près de 110 millions de repas par an, la ville compte 1 200 restaurants, 6 000 cafés et plus de 5 000 pubs et bars. On dénombre également 36 000 « jardins ouvriers » qui produisent l’équivalent de 2 millions de repas.

Londres fait partie des quelque 370 villes européennes qui se sont récemment engagées à dépasser les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par l’Union européenne, à savoir une baisse de 20% d’ici à 2020.

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