Poussée des fusions-acquisitions dans les énergies renouvelables

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pwcUn quart des opérations de fusions-acquisitions réalisées en 2007 et 2008 dans le secteur de l’énergie ont concerné les énergies renouvelables, selon une étude de PricewaterhouseCoopers. Et ces transactions ont représenté un dixième de la valeur total des deals dans l’énergie. Soit 441 deals pour une valeur totale de plus de 70,3 milliards de dollars sur ces deux années.

Par secteurs, l’éolien arrive en tête : il a représenté 57% de la valeur totale des transactions dans les énergies renouvelables en 2008. L’éolien offshore a connu un véritable décollage : dans le Top 10 des transactions, on trouve notamment la cession par Scottish & Southern Energy à RWE de 50% du capital d’un parc d’éoliennes en projet dans l’estuaire de la Tamise à RWE.

Il est suivi par le solaire, qui a doublé pour la première fois l’hydroélectrique avec une part de 20 %. Le palmarès des levées de fonds 2008, publié par GreenUnivers sur un périmètre différent (plus large que l’énergie), soulignait déjà la forte poussée du solaire en 2008, et notamment des fabricants de cellules à couche mince.

La crise financière a pesé sur la seconde moitié de 2008 : si le nombre de deals est resté important, leur valeur a chuté, passant de 21,1 milliards d’euros au second semestre 2007 à 9,9 milliards d’euros au second semestre 2008.

Par régions, l’Europe s’est montré particulièrement active, avec 76 fusions-acquisitions en 2007 et 77 en 2008 pour une valeur totale qui s’est maintenue autour de 17 milliards de dollars. Alors qu’en Amérique du nord, le nombre de deals passait de à 74, mais leur valeur chutait de 40%, de 10 à 6 milliards de dollars.

Pour 2009, l’étude se montre prudente en raison des incertitudes liées à la crise financière. L’importance du cadre réglementaire et des subventions pour les énergies renouvelables restera déterminant. Les annonces déjà faites aux Etats-Unis par Barack Obama devraient soutenir le développement du secteur et alimenter les deals. De même que la volonté de nombreux acteurs, notamment les fonds d’investissement français, de se positionner sur ce secteur.

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