Après une année 2009 difficile, l’industrie solaire mondiale repartira dès 2010 (étude)

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Crise du crédit, ralentissement économique et modifications des conditions de marché spécifiques (baisse des programmes d’encouragement…) : le marché solaire mondial va ralentir en 2009 avec une progression limitée à 17%, soit 4,8 GW de capacités nouvelles installées, selon une étude de la banque suisse Sarasin.

Mais le redémarrage sera rapide et fort, dès 2010, si bien que le marché augmenterait de 48% par an, en moyenne, jusqu’en 2012 (34% pour le marché européen), puis de 28% par an entre 2012 et 2020. D’ici à cette échéance, ce sont 125 GW de capacités nouvelles qui seraient installées (voir graphique, cliquer pour agrandir). L’objectif d’une électricité d’origine solaire compétitive sans l’aide de l’Etat semble, en effet, à portée de main, avec une parité réseau atteinte dès 2010 sur quelques marchés clés comme l’Italie, le Japon ou la Californie, ce qui devrait booster le secteur.

Parmi les différentes technologies, celle utilisant des films à fines couches est l’une des plus prometteuses. Sa part de marché pourrait passer de 12% actuellement à 23% d’ici à 2012, soit une production de 5,6 GW à cette échéance. Leur coût de production est en effet largement inférieur à celui des cellules traditionnelles en silicium. Ce qui compense un rendement (taux de conversion en électricité) encore faible, de l’ordre de 7 à 11%, contre 20% environ pour les panneaux en silicium classiques.

D’autres rapports ont montré les espoirs reposant sur cette technologie. Les investisseurs du monde entier ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, qui, depuis quelques mois, se ruent sur ce secteur. L’étude de Sarasin identifie cinq entreprises parmi les mieux placées sur ce marché : First Solar (actuel leader), Sharp, Calyxo (Q-Cells), United Solar Ovonics et Sunfilm.

L’étude prévoit également une évolution géographique des marchés. Si aujourd’hui, l’Allemagne, les Etats-Unis, le Japon ou encore l’Espagne sont les plus gros marchés de la planète, l’Italie et la République tchèque, par exemple, devraient offrir des débouchés importants, de même que la France et la Grèce.

Dans le contexte actuel, le taux d’endettement des entreprises du solaire doit être examiné avec soin. Sarasin reconnaît la solidité financière de groupes comme Q-Cells, REC et First Solar mais s’inquiète du niveau d’endettement élevé des entreprises chinoises. L’étude note aussi que les entreprises traditionnelles s’intéressent de plus en plus au secteur solaire, comme en témoigne le rachat de la société allemande Ersol par le groupe Bosch en juin dernier pour 1,1 milliard d’euros.

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