Une voiture électrique indienne pour 2.000 dollars, une voiture solaire chinoise (et en prime, un rickshaw solaire…)

Print Friendly, PDF & Email

Pendant que les constructeurs occidentaux planchent lentement sur des voitures électriques de luxe comme le Roadster de Tesla Motors (100.000 dollars) ou la future Chevy Volt de GM (30.000 dollars), l’Inde et la Chine rivalisent d’innovations bon marché, avec une nouvelle petite voiture électrique indienne qui sera une sérieuse concurrente pour la Nano de Tata, car elle sera vendue 2.000 dollars, et une voiture solaire chinoise aux performances étonnantes.

Le fabricant indien de montres Ajanta (l’un des leaders mondiaux) a présenté dans un salon à Rajkot, l’Oreva, une petite voiture électrique extraordinairement bon marché, puisque, selon la presse indienne, elle sera vendue à un prix équivalent à 2.000 dollars, donc encore moins cher que la future Nano du groupe Tata Motors (pour l’instant retardée pour cause de manifestations de paysans qui ont obligé le groupe à déménager son usine) et qui devrait être vendue 2.500 dollars. Très peu de détails ont flitré sur les performances de l’Oreva, qui devrait sortir au grand jour dans deux mois environ.

Pendant ce temps dans l’est de la Chine, cette voiture du constructeur chinois Zhejiang 001 Group, avec son plateau solaire sur le toit, qui a été exposée à  la Foire des véhicules électriques de Zhejiang, ne coûte que 5.560 dollars et peut, selon le groupe, rouler 150 km en autonomie après une charge de 30 heures.

Les panneaux solaires auraient un taux de rendement de 14% à 17% (taux de transformation de l’énergie solaire en électricité), ce qui est beaucoup. Au bout d’une seule heure de charge, elle ne peut cependant rouler que 5 km. Les ventes (en Chine) seraient prévues pour bientôt, le groupe en ayant déjà fabriqué une dizaine, selon selon le site chinois China.Org.

Et puis, de retour en Inde, ont été présentés en grande pompe ce mois-ci des modèles de rickshaw solaires, plus exactement dotés d’une batterie électrique qui se recharge toutes les 6 ou 7 heures dans des stations alimentées par 28 panneaux solaires. Ils ont trois places passagers, peuvent rouler à environ 20 km/heure et surtout faire des montées, le cauchemar du conducteur.

Ils coûteront plus cher (22.000 roupies au lieu de 8.000 roupies pour un rickshaw classique, soit environ 300 euros au lieu de 100 euros) ) mais l’Inde espère les produire en masse pour rendre moins pénible le travail de ses chauffeurs, qui en moyenne transportent 30 à 40 personnes par jour, 10 à 12 heures par jour, pour une dizaine de roupies par course (soit environ 13 centimes d’euros). S’il marche, ce rickshaw baptisé Soleckshaw pourrait bien être adopté à Delhi pour les Jeux du Commonwealth de 2010. L’Inde espère même en revendre des crédits carbone.

Article précédentChez LG, les panneaux photovoltaïques remplacent les écrans plasma
Article suivantAttention à ne pas survendre les emplois verts !