La France (entreprises et gouvernement) se lance dans la voiture électrique

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Deux des plus grosses entreprises françaises, le constructeur Renault et le distributeur d’électricité EDF, ont annoncé une alliance dans les voitures électriques pour produire des voitures “zéro émission” pour 2011. Ils ont promis des “études d’ingénierie commune” pour l’infrastructure nécessaire au déploiement à grande échelle d’une offre électrique. Il s’agit de lancer des voitures équipées de batteries au lithium-ion qui auront une autonomie de 160 km, a promis le patron de Renault, Carlos Ghosn.

EDF a aussi annoncé jeudi un accord similaire avec le constructeur PSA Peugeot Citroën pour “favoriser le développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables”.

Une initiative à mettre en face des efforts de la Chine, qui commence à se doter d’un réseau de stations de recharge pour voitures électriques dans les grandes métropoles et vise 10% de voitures neuves électriques dans les 3 ans, alors que les constructeurs chinois se bousculent pour construire des voitures électriques bon marché à vendre en Europe dès 2010. Sans oublier l’arrivée sur ce marché des constructeurs indiens, déjà forts du succès de la Rêva, une mini-voiture électrique déjà vendue dans 21 pays (moins de 6000 euros), qui se recharge en 6 heures.

Rien d’étonnant si le milliardaire Warren Buffet vient de prendre 10% de BYD, l’un des plus actifs de ces nouveaux constructeurs chinois.

Autres initiative française cette semaine dans ce secteur, le président Nicolas Sarkozy a promis 400 millions d’euros pour “la recherche et le soutien aux véhicules entièrement électriques ou hybrides rechargeables”, et affirmé que la France, pays du nucléaire, devait être un leader dans ce domaine.

Nicolas Sarkozy veut aussi « proposer à la Commission européenne et à nos partenaires européens de réviser le cadre communautaire des aides d’Etat » pour que les constructeurs européens puissent recevoir des prêts à taux préférentiels, comme ceux dont bénéficieront leurs concurrents américains dans le cadre du nouveau programme d’aide américaine aux cleantech.

Mais pour les associations de défense de l’environnement anti-nucléaires, dont Greenpeace, la voiture électrique n’est acceptable que si l’électricité ne vient pas du nucléaire.

Pour soutenir la demande pour les véhicules propres, M. Sarkozy a aussi annoncé que “le bonus écologique de 5.000 euros” en fonction du seuil de CO2 par gramme sera étendu aux véhicules utilitaires légers et “maintenu dans ces termes d’ici à 2012”.

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