En Europe, l’investissement durable et responsable a doublé en deux ans

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Les encours de l’investissement durable et responsable (ISR) ont atteint 2 665 milliards d’euros au 31 décembre 2007 en Europe, selon le bilan publié par Eurosif, le Forum européen de l’investissement durable et responsable. Ce qui représente 17,5% des encours des sociétés de gestion européennes. En deux ans, le marché a doublé de taille (sur un périmètre intégrant 4 pays supplémentaires). Le « core ISR » (avec des stratégies de screening élaborées et un impact systématique sur la constitution du portefeuille) ne représente toutefois que 512 milliards d’euros d’encours.

 

 

Cette très forte croissance s’explique par plusieurs facteurs, selon Eurosif : une demande grandissante des investisseurs institutionnels qui tiennent compte des enjeux du réchauffement climatique dans leur management des risques, une plus grande intégration des considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans la gestion financière traditionnelle, un intérêt croissant des particuliers, et notamment des plus riches comme l’a montré une précédente enquête, et enfin la pression externe des ONG et des médias.

 

 

Les actions restent la classe d’actifs privilégiée mais les obligations et classes d’actifs alternatifs progressent et représentent la moitié du total des actifs ISR. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont les deux principaux marchés de l’ISR en Europe. Mais trois pays progressent fortement : l’Allemagne, la Suisse et la France.

 

 

En France, les encours atteignaient 98,6 milliards d’euros au 31 décembre 2007 (dont 28,5 milliards pour le « core ISR »), contre 13,8 milliards en 2005. Le bond est donc spectaculaire : plus de 600% en deux ans. Les investisseurs institutionnels s’arrogent la plus grosse part, mais les investissements des particuliers progressent. Selon Eurosif, le marché devrait encore croître à un rythme élevé dans les prochaines années grâce à la demande soutenue des investisseurs institutionnels, et notamment des assureurs, au développement de l’ISR dans le cadre des plans d’épargne salariale et enfin de l’intérêt des particuliers à qui les réseaux de distribution, comme les banques ou les assureurs, proposent de plus en plus des placements intégrant des critères d’ISR.

 

 

Accéder à l’intégralité de l’étude ici (en anglais).

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