Efficacité énergétique : Vers une GTB ouverte et meilleur marché

legrand 4La Gestion technique du bâtiment (GTB) peine à s’imposer dans les bâtiments de taille intermédiaire. Mais de nouvelles solutions pourraient changer la donne, explique Thierry Prémaud, responsable marketing des produits de gestion d’énergie chez Legrand. Entretien. En 2014, le marché français de la GTB a baissé de 4,5%, selon le Syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation. Or les normes d’efficacité énergétique sont de plus en plus exigeantes. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?Thierry Prémaud : Dans le bâtiment, la réduction des consommations est une tendance lourde. Elle joue en faveur des systèmes de pilotage et supervision électrique. Mais sur le terrain, pour les bâtiments de petite et moyenne taille, le prix des équipements fait hésiter les investisseurs. Ce segment reste donc en jachère et à mon sens, cela explique en partie  l’atonie du secteur.Il faut donc inventer une GTB low cost. C’est réaliste ?Thierry Prémaud : Ce qui émerge, ce sont des solutions adaptées aux ressources réelles. Pour résumer, il existe deux types de produits : 1) les infrastructures flexibles où peuvent s’intégrer plusieurs manufacturiers : éclairage, climatisation, régulation chauffage, sécurité incendie… Mais elles supposent l’intervention d’un intégrateur, dont la prestation alourdit considérablement le coût de la mise en œuvre d’un tel système. 2) Les systèmes propriétaires, simples à installer, bon marché mais verrouillés, donc peu évolutifs. Or, pendant ses quarante ans de vie moyenne, un bâtiment tertiaire va vivre de nombreux changements. Au final, son fonctionnement, sa maintenance représenteront 75 % des coûts, la construction seulement 25%.Reference_0 Format_tiff Photographe_sabatier 06/07/45/33/24 Date-Capture_12/06/09 Couleur_Une GTB vraiment communicante réduit fortement les coûts de fonctionnement – jusqu’à 35% -, en optimisant le pilotage des équipements en fonction de l’activité du bâtiment (extinction automatique de l’éclairage dans les espaces inoccupés, réduction du confort thermique les nuits et week-ends).Donc l’économie de départ n’est jamais un bon calcul ?Thierry Prémaud : Pas vraiment. Cela dit, pour les bâtiments de gabarit moyen, le surcoût à la construction restera quand même rédhibitoire. Mieux vaut trouver une solution de tableau de bord du bâtiment à la fois souple et bon marché. Non seulement c’est possible, mais Legrand le fait depuis fin  2013.Comment ça marche ?Thierry Prémaud : C’est simple : tous nos produits communicants utilisent des protocoles de communication standards comme Modbus, KNX ou Bacnet. Nos compteurs d’énergie, actionneurs d’éclairage, groupes de commandes, etc., peuvent s’intégrer dans les tableaux de bord du marché. Quant à notre propre tableau de bord, dénommé « Building manager superviseur », il est lui aussi ouvert. Il accepte les produits des concurrents et les futures innovations – une nouvelle centrale météo par exemple. L’intégrateur fait basculer notre système en mode sur mesure puis construit ses écrans graphiques d’exploitation.Mais les électriciens ne sont pas du tout des intégrateurs !Thierry Prémaud : Bien entendu et c’est pour cela que notre tableau de bord est préprogrammé… pour nos produits. Sous ce seul point de vue, il se comporte  comme un système propriétaire. La mise en place dure rarement plus d’une demi-journée, car l’installateur est en terrain connu. Les prix sont sans commune mesure avec les solutions ouvertes classiques : notre solution de supervision « Prêt-à-superviser » propose un ratio de 1 à 10 par rapport à une solution sur mesure traditionnelle.Comment est perçu ce produit ?Legrand 3Thierry Prémaud : Nous sommes en phase de présentation auprès des bureaux d’étude. On leur démontre que le moteur du superviseur est aussi puissant que les GTB qu’ils connaissent. Cette solution représente une bonne piste pour équiper les constructions de taille moyenne et même les bâtiments existants.(Publi-reportage)