Quatre champions français à l’export récompensés

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france exportQui sont les champions français à l’export dans les cleantech ? A l’occasion du salon Pollutec, qui se déroule à Lyon jusqu’au 2 décembre, Business France, l’Ademe et Bpifrance ont distingué quatre sociétés dans le cadre des Trophées Export des éco-entreprises 2016, dont GreenUnivers était partenaire. Gros plan sur ces quatre entreprises parties à la conquête des marchés étrangers, avec succès.

  • Ciel et Terre, prix du dynamisme à l’export

Difficile de faire mieux que la PME lilloise spécialisée dans le solaire flottant puisqu’elle réalise pratiquement 100% de son chiffre d’affaires à l’export ! Après la moratoire photovoltaïque de 2010, l’entreprise fondée en 2006 et d’abord positionnée sur les toitures solaires a pris un virage rapide pour concevoir une technologie de flotteur pour les centrales solaires installées sur les lacs ou autres points d’eau. “Nous avons misé sur le Japon qui a des contraintes fortes en matière de foncier et présentait donc un potentiel important”, explique Neige Breant, sales manager. Un pari difficile mais brillamment réussi : la société compte aujourd’hui une trentaine de centrales en exploitation dans l’archipel nippon et presque autant en construction. Après ce premier pays, elle a ouvert une filiale aux Etats-Unis et des joint ventures dans plusieurs autres pays comme le Royaume-Uni, la Chine ou encore le Brésil. Elle s’est également implantée en Corée du Sud via un accord de licence signée avec un partenaire local. “Aujourd’hui, nous avons 60 MW connectés au réseau dans le monde et ce volume devrait doubler d’ici au printemps 2017”,  poursuit Neige Breant. La société emploie une cinquantaine de salariés, dont 20 au siège lillois et 15 au Japon.

Repère : “Star au Japon, Ciel et Terre espère une éclaircie en France via CRE4” – février 2016

Les autres entreprises nommées dans cette catégorie : Enertime, MTB

  • GreenYellow, prix bas carbone

Confrontée elle aussi aux difficultés du marché solaire français, la filiale du groupe Casino spécialisée dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, est partie à la conquête des pays étrangers dès 2010, trois ans après sa création. Et depuis, l’international monte rapidement en puissance : elle réalisait, en 2015, 9% de son chiffre d’affaires à l’export, contre 1% l’année précédente. “Nous avons des filiales au Brésil, en Colombie, en Thaïlande, en Espagne et dans l’océan indien “, indique Michel Riva, directeur de l’activité efficacité énergétique. Si la société (95 M€ de CA en 2015) a d’abord travaillé pour le groupe Casino, elle se déploie aujourd’hui bien au-delà, ciblant les clients de l’industrie (notamment agro-alimentaire) et du tertiaire commercial.

Repère : “Efficacité énergétique : pourquoi les CPE de GreenYellow inspirent confiance aux banques” – juin 2016

Les autres entreprises nommées dans cette catégorie : Enogia, MCE-5

  • Prix start-up : Microbia Environnement

Créée en 2007, Microbia Environnement est spécialisée dans le diagnostic génétique en microbiologie environnementale. La jeune pousse, qui emploie 5 salariés, cible les organisations et entreprises qui souhaitent sécuriser leur ressource aquatique et anticiper les risques microbiologiques dans leur site de production. Installée à Banyuls-sur-Mer (Occitanie), elle prépare la commercialisation de son premier produit – un diagnostic pour la détection ciblée et simultanée de micro-algues marines toxiques – pour le début de l’année 2017. Premier succès à l’international : la start-up a déjà vendu des bêta-tests à plusieurs clients en Europe. Elle espère bien transformer ces derniers en clients récurrents. Elle travaille avec l’industriel allemand Siemens pour la conception de ses solutions.

Les autres entreprises nommées dans cette catégorie : Cornis, Qualisteo

  • Coup de coeur du jury, prix Jean-Claude Oppeneau : MTB

MTB (pour Machine de Triage et Broyage) compte trois grands secteurs d’activité : le recyclage et la valorisation des déchets complexes, la conception et fabrication de machines destinées au recyclage, l’ingénierie et intégration de procédés de traitement des déchets. L’entreprise basée en Isère (55 M€ de chiffre d’affaires pour un effectif de 100 personnes) a réalisé 65% de son chiffre d’affaires à l’export l’année dernière. Depuis sa création, elle a livré plus de 2 000 machines sur tous les continents. Ses équipements traitent, entre autres, 80% du marché américain du recyclage des câbles électriques (cuivre et aluminium). Plus de 10 millions de tonnes de déchets sont recyclées chaque année dans le monde grâce aux machines de MTB.

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