Brexit : 123Venture reste à l’achat au Royaume-Uni

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Slieve Rushen

Une semaine après le choc du Brexit, les incertitudes sur les conséquences de cette décision restent entières tant pour le Royaume-Uni que pour l’Union européenne. Mais les investisseurs essayent de positiver et de voir si cette décision historique ne peut pas ouvrir des opportunités, à l’image de Mirova ou 123Venture. Ce dernier a investi en 2014 dans un parc éolien terrestre en Irlande du Nord, Slieve Rushen (54 MW), aux côtés du fonds Platina.

Siemens prêt à freiner outre-Manche
Le groupe allemand va geler ses projets dans l’éolien offshore au Royaume-Uni en attendant d’y voir plus clair sur l’avenir des relations commerciales entre le pays et l’Union européenne. Juergen Maier, directeur de la filiale britannique de Siemens, a indiqué au Guardian que l’investissement (310 M£, soit 370 M€) dans un hub industriel pour l’éolien offshore à Hull, dans le Yorkshire, en cours de construction, était bien maintenu. Mais en revanche la décision d’utiliser ce site comme base d’export à moyen terme est reportée.

“Pour ce parc,[am4show have=’g1;g2;g4′ user_error=’Please_Upgrade’  guest_error=’Please_Subscribe’] il n’y aura pas de conséquences en termes de  parité de change car il est financé entièrement en monnaie locale”, explique  Jean-Philippe Olivier, directeur associé de la société de gestion.

 Moins de concurrence

Au-delà de cette première opération, le fonds avait annoncé son intention  d’investir dans d’autres projets en Europe de l’Ouest. Est-ce que le Brexit va  remettre en question cette stratégie ? Pas forcément. “Face aux incertitudes, il  va y avoir beaucoup d’attentisme de la part des grands investisseurs  internationaux. Les acheteurs seront sans doute moins nombreux à s’intéresser  au Royaume-Uni. Cela peut ouvrir des opportunités pour des acteurs plus  petits comme nous, d’autant que le marché britannique reste important : c’est  un pays proche, mature, qui a besoin de capacités électriques”.

Il ne s’inquiète pas non plus de la future politique énergétique de la Grande-Bretagne. “Le gouvernement Cameron a déjà pris des décisions peu favorables  pour les énergies renouvelables, attendons de voir ce que fera son successeur”, dit-il prudemment.

D’autres investissements en préparation

Mais 123Venture ne regarde pas seulement de l’autre côté de la Manche. Le fonds, qui a dépassé le cap des 700 MW de capacité installée pour un total de 1,5 Md€ investi (dette incluse), s’intéresse à d’autres pays européens et espère signer deux opérations très prochainement. “Nous avons regardé des marchés plus lointains, mais c’est compliqué et chronophage, nous préférons nous focaliser sur des pays proches”, poursuit Jean-Philippe Olivier.

En 2015, le fonds a investi près de 60 M€ dans les énergies renouvelables, qui représentent au total entre 20 et 25% des encours gérés par 123Venture.

260 MW cédés

Mais 123Venture qui a investi dans les renouvelables en France dès 2005 ce qui en fait l’un des pionniers, est aussi entré en phase de sortie. “Nous avons vendu 200 MW d’éolien et 60 MW de solaire en France sur les trois dernières années”, indique Jean-Philippe Olivier. S’il reste discret sur les montants, les souscripteurs peuvent se frotter les mains compte-tenu du contexte clairement favorable aux vendeurs. “Les offres sont nombreuses, émanant de français et d’étrangers, de financiers surtout mais aussi d’industriels. Tous veulent accroître leur portefeuille d’énergie verte”, reconnaît-il.[/restrict-content]

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