ERDF finit par concéder un gros coup de pouce au solaire résidentiel

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linky3Le gestionnaire de réseau a annoncé hier, jeudi 12 mai, plusieurs évolutions en faveur du photovoltaïque résidentiel (et petit tertiaire), lors du comité bi-annuel de concertation des producteurs. C’est l’action du syndicat des professionnels du solaire, Enerplan, qui a permis d’infléchir la position d’ERDF.

Le raccordement va devenir gratuit

Premièrement, ERDF a annoncé qu’il allait mettre à disposition des nouveaux producteurs d’énergie photovoltaïque (<= 36 kVA) le compteur communicant – et double flux – Linky à partir de janvier 2017. Jusqu’à aujourd’hui, ils devaient souvent payer – entre 25 et 1500€ – pour l’installation d’un second compteur en mesure de comptabiliser les kWh injectés sur le réseau. Dès aujourd’hui, ERDF compte même installer gracieusement ce deuxième compteur, dans l’attente de Linky, dont le déploiement a débuté en décembre 2015.

Conséquence : le raccordement – dont le coût est essentiellement constitué de l’installation du compteur – deviendra donc quasiment gratuit dans 80% des cas. Pour 20% des producteurs, il restera à charge le coût du dispositif de sectionnement lorsque celui-ci sera nécessaire. ERDF s’est engagé à faire évoluer son barème tarifaire, sous réserve de validation par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) d’ici à octobre. Il vaudra à la fois pour les CRAE (contrat raccordement accès et exploitation) en injection de surplus et en vente totale.

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L’action d’Enerplan

La décision d’ERDF est liée à la démarche d’Enerplan qui, en mars dernier, soulevait une violation du principe constitutionnel d’égalité devant le service public liée à l’installation de Linky, initialement prévue sur le principe des “tâches de léopard”. En effet, les producteurs équipés de Linky n’auraient pas eu à payer pour le raccordement de leur installation alors que les autres auraient eu à s’équiper d’un deuxième compteur, à leurs frais.

Libération de l’autoconsommation

Cette situation était particulièrement défavorable à l’autoconsommation puisque les foyers avaient le choix entre une convention d’autoconsommation qui leur interdisait la réinjection du surplus (nécessitant le bridage des installations) ou la souscription d’un CRAE à un coût prohibitif. Malgré tout, cela n’a pas empêché une hausse de 91% des demandes de raccordement en injection de surplus sur un an – àtteignant 350 par mois, selon ERDF – témoignant de l’engouement des particuliers pour l’autoconsommation, alors même que l’équation économique n’est pas encore tout à fait atteinte. Cette avancée devrait donc libérer l’autoconsommation tout en rendant assez vite obsolète l’utilisation de la convention d’autoconsommation, à peine deux mois après sa publication.

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