La centrale solaire Thémis organise sa reconversion en centre de R&D

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Créer une plateforme économique d’innovation technologique solaire d’envergure internationale : c’est le pari de Thémis Solaire Innovation (TSI), une nouvelle association qui regroupe le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la région Languedoc-Roussillon et le pôle de compétitivité Derbi. Elle va gérer Thémis, le grand projet sur le sol français en matière d’énergie solaire concentrée (thermique et photovoltaïque). Construite dès 1981, la centrale Themis a été relancée en 2006, après presque vingt ans d’abandon de son exploitation, pour devenir un centre de R&D.

TSI va engager une étude pour définir une stratégie de développement pour cette plate-forme destinée à réunir pouvoirs publics, entreprises, organismes de recherche et de formation. Une pépinière verra notamment le jour pour accueillir des start-up. Le programme de réhabilitation des bâtiments existants commencera en avril prochain pour 18 mois et coûtera 8,8 millions d’euros, cofinancés à égalité par le Conseil général et le Conseil régional.

Son atout ? Bénéficier du “meilleur coefficient de haut ensoleillement d’Europe”, selon l’association. Sur place, à Targassonne, cet environnement a déjà attiré le laboratoire CNRS Promes (Procédés, matériaux et énergie solaire) et cinq entreprises : Sunergie, EDF EN, Solar Euromed, Nur Energie et Soitec. Cette dernière doit y tester un prototype d’héliostats “d’une puissance de 170 KW, soit 30 MWh par an, soit la consommation de 80 personnes”, a expliqué Joseph Berlioz, son vice-président, à l’AFP.

Réunir pour innover

Thémis compte sur la collaboration de 50 chercheurs du CNRS à Odeillo (4 km à vol d’oiseau), des centres d’essais solaires IN’SOL/CNRS à Perpignan et du pôle de compétitivité Derbi. Il va intégrer le projet Themisol, candidat au statut d’Institut d’excellence sur les énergies décarbonées.

Lancée dès 1981, Thémis a été la première centrale solaire à concentration à tour du monde. Arrêtée en 1986, officiellement par manque de rentabilité, elle a été relancée en 2004 grâce aux investissements publics et industriels. Près de 2 millions d’euros ont été injectés entre 2006 et 2010 pour maintenir le site.

Avec ce projet, le conseil général des Pyrénées-Orientales, propriétaire du sol, se fixe pour objectif de raccorder au réseau 12 MW immédiatement et 40 MW à horizon 10 ans.

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