Le NHS, le tentaculaire système de santé public britannique, qui s’affiche comme “le plus grand employeur d’Europe”, a publié un programme ambitieux de réduction de ses émissions de CO2, qu’il estime à 18 millions de tonnes par an, soit 3% des émissions de la Grande-Bretagne. Son objectif : les réduire de 80% d’ici à 2050.
Parmi les mesures promises, un passage au vert de ses nombreux édifices publics, qui devront être à basse consommation d’ici 2015 et à émission zéro en 2018.
Autre recommandation, les déplacements, tant des patients que des médecins, responsables de 18% des émissions du système de santé : le NHS veut traiter davantage de patients par téléphone plutôt qu’ils ne se déplacent pour une consultation.
Ceci afin de réduire les émissions de CO2 du NHS, qui compte 1 million de salariés et traite des millions de patients. Il génère notamment 5% du trafic routier du pays. D’où l’idée de développer la télémédecine, couplant téléphone et internet. Déjà le NHS a mis en place des services de conseils par téléphone qui reçoivent les jours fériés jusqu’à 30.000 appels – mais selon les associations de malades, avec parfois des erreurs mortelles.
Le NHS veut aussi augmenter de 75% le traitement des déchets par rapport à son niveau actuel.
Le rapport est public et les citoyens sont appelés à donner leurs commentaires et leurs avis.