La Grande-Bretagne s’inquiète déjà d’un pic du pétrole dès 2013

Print Friendly, PDF & Email

Plus que le terrorisme, le plus grand risque pour la Grande-Bretagne dans les 5 ans, voire dès 2011, est l’arrivée bien plus vite qu’on l’imaginerait du pic du pétrole – le moment où la production déclinera en raison de la raréfaction du pétrole disponible et deviendra inférieure à la demande – selon un rapport du Peak Oil Group.

L’économie britannique pourrait en être « dévastée », selon ce rapport intitulé The Oil Crunch. Le Peak Oil Group est un nouveau groupe de travail qui rassemble huit grandes entreprises dans plusieurs secteurs industriels, dont le groupe Virgin et le distributeur d’énergie Scottish and Southern.

La date prévisible du pic du pétrole divise les experts depuis des années, certains le jugeant imminent, d’autres ne voyant aucun risque avant 2030 ou plus, mais c’est la première fois que des grandes entreprises industrielles prennent position sur ce sujet en Grande-Bretagne.

Selon Chris Skrebowski, expert de la Petroleum Review, le pic du pétrole surviendrait dès 2011-2013, avec un effondrement de la production qui suivra, alors que le groupe pétrolier Shell prévoit une augmentation de la production jusqu’en 2015 puis une stabilisation dans les années 2020, avec un relais pris par de nouvelles sources comme les schistes bitumineux. Le Peak Oil Group penche en faveur du premier scénario contrairement au gouvernement britannique pour qui la demande sera assurée jusqu’en 2030.

Le rapport appelle d’urgence le gouvernement britannique et les autres Etats à reconnaître le risque et à adopter de vastes « plans énergie ».

Article précédentLes PME françaises ont encore du mal à faire du développement durable
Article suivantNouveau rendez-vous hebdomadaire “marché du carbone” avec BlueNext : quels effets attendre de la récession ?